Le verdict est tombé.
Tous les jours un oeil: de profil sur le festival.
Avec aujourd'hui un psy et des menottes.
C'était un peu le suspense sur la Croisette (et il en faut toujours).
Le verdict est tombé: Welcome To New York, la ciné-réalité d'Abel Ferrara inspirée de l'affaire DSK, avec Depardieu dans le rôle du prévenu et Jacqueline Bisset dans celui de l'épouse, n'ira pas en sélection officielle.
Il sera projeté dans un cinéma de la ville, puis sous tente en présence de Gérard Depardieu, et cette avant première devrait être suivie d'une fête qu'on imagine aux allures d'orgie...
Les guignols de l'info :
Le film sortira directement en VOD (ça fait sûrement encore plus voyeur).
Toute la question, la vraie, réside plutôt dans le fait de savoir, si au delà des scènes crues, et parfois limite burlesques (si on en croit les premières critiques), on en apprendra un peu plus sur une affaire déjà étalée en long, en large, en travers que même Nutellaman il aurait pas fait mieux sur une tartine devenue du coup indigeste.
Quelle humiliation supplémentaire va-t-elle être infligée à l'ancien directeur du FMI, lui qui avouons-le, en a déjà bien pris pour son grade.
Devenu depuis le peignoir favori des Guignols, doit-on encore passer à la vitesse supérieure avec Gégé en serviette?
On imagine que les auteurs planchent déjà sur le face à face.
Sera-ce plus fort que de voir le héros malgré lui menottes aux poings?
Suspense.
Quant à Anne Sinclair, quoiqu'il se soit dit dans l'appartement de Tribeca, est-ce qu'elle n'a pas le droit qu'on lui fiche un peu la paix?
Donjon et Dragons:
Toujours est-il qu'un vent de souffre soufflera sur la plage, ce dont Cannes raffole évidemment, et qui fera une moyenne avec la sortie non attendue de Dragon 2.
Cate Blanchett, on vous en parlait encore hier, est apparue toutes écailles dehors pour expliquer à Laurent Weil (qui porte un casque de viking) qu'elle connaît un très bon analyste et qu'elle prendra rendez-vous pour lui.
On devrait très vite la voir dans un nouveau Woody Allen, puisque manifestement le virus lui a été inoculé.
Kit Harington, le Jon Snow de Game Of Thrones, fait office (et enfin on a envie de dire) de premier homme objet pileux tant attendu comme on vous l'annonçait en début de festival.
Quelques secondes plus tard, un journaliste ukrainien se rue littéralement sur America Ferrara, au nez et à la barbe des gardes cannois.
Il finira sa soirée dans le donjon.
Froid dans le dos:
Blake Lively qui n'en avait pas pris assez, est revenue comme prévu au bras de son Ryan Reynolds pour la sortie de Captives d'Atom Egoyan.
Le film traitant du kidnapping d'enfants, sujet déjà maintes fois utilisé, on attend de connaître le traitement du réalisateur canadien, et si le climat qui se dégage de la bande annonce tient la distance, fût-elle enneigée.
Avec pour autre appât, si j'ose dire, Mireille Enos, actrice sensationnelle de la série version US de The Killing.
Frissons, souffre, suspense et imprévus:
Le festival a bel et bien débuté et on ne se lasse pas de le dire, dans toutes ses dynamiques contradictoires.
Welcome to the Croisette.