Bon, on ne va pas revenir là dessus: je suis indécrottable.
Mais quand je n'ai pas le moral (ça arrive aux plus grands optimistes), rien de tel que des restaurateurs anglais dépressifs, des cuisines plus grasses qu'une baleine échouée en Alaska, des normes d'hygiène proche de l'Ohio, des décorations et des clients qui auto-produisent des toiles d'araignée, et bien entendu au milieu de tout ça, Gordon Ramsey qui jure comme un charretier et hurle comme une poissonnière en découvrant des cadavres de surgelés périmés dans la chambre froide...
Parce que de toutes les émissions de coaching, "Cauchemar en cuisine" est celle qui en même temps que vous redonner la pèche (avec ou sans thon, pour ceux qui apprécient) lorsque vous êtes comme moi célibataire, sans clients en salle, sans fumoir, sans plat du jour et même sans un amuse gueule, en plus de vous recharger les batteries de cuisine donc, l'émission entretien savamment votre niveau d'anglais en termes de "Fù*£, Oh Jesus, shit, bullshit, crap, bastard" et autres expressions salées, épicées, parfumées et fleuries.
De l'art et du cochon.
Notre Rocky écossais rentre systématiquement dans le lard des cuistots récalcitrants, des patronnes envahissantes et et des proprios dilettantes.
Certes la recette ne change guère entre les émissions, c'est un peu le problème du genre, mais j'adore la personnalité de ce pitbull étoilé.
Car si je n'ai aucune intention d'ouvrir un resto gastronomique aux dettes astronomiques et qui provoque des gastros, la grande leçon, c'est qu'au delà des jurons, aucun combat n'est jamais gagné d'avance, mais jamais perdu non plus.
Et que face à l'adversité, plutôt que de se refermer comme une huître, mieux vaut reprendre du poil de la bête, et prendre le taureau par les cornes, ruer dans les placards, même quand il y a une grosse couille dans le potage (pardon, traduction littérale).
"Des carottes dans la Caesar Salad, bloody hell...."