Le soleil vient de se lever...
Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit-on.
Pas si con, quand on pense aux chinois.
Mais au delà des dictons que j'affectionne et des clichés que je combats (ou que j'alimente, c'est selon) , au delà de ma foi naïve en la pensée positive, il y a une sensation toute particulière, un sentiment de liberté singulier, à voir, les deux mains posées sur un café chaud et une petite laine adoucie sur le dos, le soleil darder ses premiers rayons rosés du matin et orange pas pressée...
Parce qu'on a beau s'agiter, gigoter, remuer , suer, accélérer, compter, compter,compter, stresser, soucer (un de mes néologismes préférés), le soleil lui, pendant ce temps perdu, le soleil, invariable et placide, le soleil, nous rappelle qu'après tout, quoi qu'il arrive et quoi qu'on fasse ou ne fasse pas, inexorablement, elle tourne.
Très bien et sans nous.
Le soleil atteindra son zenith, déclinera, disparaîtra.
Et toujours dans le même sens (oui, Charlotte).
Je vais quand même reprendre un café (il est 6H30, après tout).
Bien sûr, on a pas tous la chance de se lever en rase campagne, avec la brume qui caresse le vallon genre "je suis aussi du matin, chéri".
Bien sûr, c'est moins drôle en hiver, quand il fait nuit et qu'on se les gèle rien qu'en ouvrant les paupières.
Bien sûr, on vit tous à moins de 300 km d'une centrale nucléaire.
Bien sûr, on aime pas tous la chicorée.
Mais justement, c'est suffisamment rare pour que ce moment soit apprécié, par un beau matin de printemps, histoire d'emporter ce souvenir dans mes valises, une fois rentré à Wonderland.
Cette énergie douce me permet, lors des réveils difficiles, de m'échapper un instant avant de reprendre ma course effrénée contre ma propre procrastination.
Car à force de produire et de gaspiller de l'énergie, l'occident oublie que la terre en regorge (et je ne parle pas du gaz de schiste).
Et qu'on est pas obligé d'avoir rendez vous en terre inconnue pour le découvrir.
Il suffit (alerte au lieu commun) de prendre le temps.
Même une seconde et demie, pour être "en place".
Dans un parc, dans un square, sur un balcon, à la fenêtre, même si il faut lever les yeux pour éviter les vis à vis en calbar.
Si c'est un luxe, il est à la portée de toutes les bourses (justement), donc prenons-le.
En sifflotant Young Folks de Peter Bjorn & John, par exemple.
Pour ne pas être perdus.
Ne pas perdre le nord.
Ou la ligne 4, c'est selon.
Une pause avant l'effort.
Un élan.
Ce qu'au pays du soleil levant, certains appellent le Tai-chi...
PS: Merci, Papa.
Lire les autres Chroniques du Lapin Blanc.
PS: Suivez moi sur FB, Twitter et Instagram Stéphane Custers.
Lire les autres Chroniques du Lapin Blanc.
PS: Suivez moi sur FB, Twitter et Instagram Stéphane Custers.