5, 4, 3, 2... 1981.
Prenons la Delorean pour revoir ce qui faisait hier l'actualité de demain, voulez vous?
Aujourd'hui: Le 10 mai 1981, élection de François Mitterrand.
Je ne fais pas de politique, c'est bien connu.
D'ailleurs, en Belgique, la politique plus personne n'en fait plus depuis un moment.
Mais ce soir, c'est quand même un moment historique.
Je ne comprends pas bien ce qui s'affiche sur cet écran dans une animation façon "Space Invaders" sur console Atari.
Et une musique de gentille fée qui dégringole.
Guiling, guiling, guiling...
"François Mitterrand est élu Président de la République".
En plus, je ne vois pas bien qui c'est, vu que tous les deux sont vieux et chauves.
Il faut dire qu'ils nous ont bien eu, ils ne lui ont pas mis ses lunettes de méchant docteur.
Mais je comprends que quelque chose vient de se passer, vu la gueule d'enterrement que tirent Jean-Pierre Starsky et surtout Etienne Hutch.
Et que de l'autre côté, rue Solfège et Rhino, tout le monde claironne et fait de son nez.
Je comprends qu'il va y avoir du changement.
Déjà dans les décors studios de télé.
Adieu le marron et l'orange, il va falloir mettre du rose, du bleu et du fluo dans tout ça pour les sept années à venir.
Je comprends aussi que le Monsieur, qui ressemble un peu à mon Tonton, si j'en avais eu un, et qui n'a finalement eu que 51,7% à ses examens, va vouloir faire beaucoup de choses.
Entreprendre des chantiers pharaoniques, voire pyramidaux.
Mais sera-t-il un sauveur sur son arche ou un monarque à l'écoute?
Se prendra-t-il pour un dieu, ou se prendra-t-il des coups de Jarnac?
Quoi qu'il en soit, on sent déjà dans son premier discours qu'il a l'intention de marquer les esprits.
Par le sien.
Et à marquer toute une génération.
La mienne.
Ce qui est sûr, c'est que pour ma part, si il pouvait abolir la peine de mort fissa fissa , ça ferait plaisir à certains de mes playmobils.
Affaire(s) à suivre, donc...