Le dernier mot est allé à la voix des crayons.
Et à Maggie Simpson.
Drôle de journée.
Même à L.A.
En ouverture de la saison des awards (enfin, après les Stan Awards 14, bien entendu) le tout Hollywood est passé à table.
Pourtant, l'ambiance n'était pas tout à fait à la fête...
Il était impossible hier lors du traditionnel dîner des Golden Globes, de ne pas voir l'éléphant assis au milieu de la salle à manger: celui de la liberté d'expression.
Sur le tapis rouge, ceux qui n'avaient déjà pas le badge Je suis Charlie se voyaient coller une petite étiquette, façon "dernière démarque".
Toutes, tous, et Conchita Wurst le portaient fièrement (oh, quoi, on peut encore rire).
Ils n'ont quand même pas poussé jusqu'à nous balancer une musique d'accordéon en ouverture et à imposer le port du béret. La musique était toujours made in pourrite.
Tina Fey et Amy Poelher, les soeurs ennemies d'Hollywood, ont ouvert la cérémonie par un lancer de boules de pétanques verbales. Toutes n'étaient d'ailleurs pas très légères cette année.
La Corée du Nord a pris cher dans la soirée.
Andrew Serkis, acteur polymorphe et abonné aux capteurs pour images synthétiques, a été félicité pour son rôle de sac à dos dans Wild.
Wes Anderson, récompensé plus tard pour The Grand Budapest Hotel, s'est vu affublé d'un "il est venu à vélo, entièrement constitué de vieux morceaux de tubas".
Et sa majesté Meryl Steep a bien entendu eu sa révérence.
Les gagnants se succèdent ensuite au pupitre, actrices et acteurs, réalisateurs et remettants professionnels.
Jared Leto à adressé un message d'amour à la France.
Mais le point d'orgue fût logiquement laissé à George Cloney (venu avec Madame), récipiendaire du prix Cecil B Demille, qui a évoqué la journée historique déroulée un peu plus tôt en Europe, concluant naturellement par Je souis Charlie.
Un dîner un peu en demi teinte, un peu protocolaire tout à coup, peut-être parce que mis en perspective avec l'actualité, toute l'assemblée ressemblait tout à coup (comme l'a dit Tina) à une bande d'enfants pourris gâtés dégoûtants et au talent médiocre.
C'était bien entendu une blague.
Mais en parlant de dérision:
L'image marquante de la soirée aux USA ne fût d'ailleurs pas aux Golden Globes.
Le dernier mot est allé à la voix des crayons:
Maggie Simpson portant elle aussi le drapeau Je suis Charlie.
Journée historique?