Good job, Steve.
Bon.
Passons si vous voulez bien sur le couplet du vilain méchant crabe qui a tué la poule aux oeufs d'or.
Et sur le refrain du "geek pour les nuls" qui vous explique en quoi Steve était bel et bien l'homme qui valait trois milliards.
Ce sera expliqué en long, en large et en helvetica dans tous les médias aujourd'hui.
Mais comme ce mois-ci, mon blog s'attarde sur les visions nouvelles, les créatures fantastiques, les monstres visionnaires et hypnotiques, parfois troubles et ambigus, je voulais juste m'attarder sur les implications immédiates et celles, moins évidentes, que ce type a eu, a, aura sur nous tous.
Et en tout cas sur moi, simple utilisateur mortel...
Parce qu'il faut que je vous dise que Macintosh, quand j'étais gamin, ça sonnait surtout comme un personnage de "La Grande Vadrouille", et la pomme à l'époque colorée façon rainbow flag, symbolisait plutôt une organisation secrète (le site voisin était hyper protégé) où, j'imaginais des "Monsieurs très sérieux en tablier" travaillant dans des salles sur des ordinateurs plus grands que l'armoire de ma chambre d'enfant.
Et comme tout fan de Star Wars, j'avais l'impression, grâce à eux, de mieux comprendre comment fonctionnait le Faucon Millenium, j'imagine donc qu'ils étaient consultants sur le film.
Sûr, ils ne tarderaient pas à nous sortir des soucoupes volantes (prévues pour l'an 2000).
Et plus tard, dans cette guerre sans jedi que se livraient les deux leaders, Microsoft semblait l'avoir emporté par PC.
Sauf que, Steve est arrivé.
En quelques décennies à peine, il a fait rentrer la pomme dans le ver.
Et dans tous les foyers.
L'une des idées de génie, au delà des innovations technologiques (que je ne maîtrise pas plus qu'à l'époque) fut de donner à l'ordinateur une forme plus amicale, plus organique.
La courbe (celle de la pomme) humanise le robot ménager qui encore répugne et effraie certains.
La couleur (sorry, no beige) vient achever cette démachinalisation diabolique.
Et ensuite, son génie fût d'avoir montré patte blanche (packaging compris), lorsqu'il venait frapper à la porte de nos chaumières.
White is the new Welcome.
The bright side of the force.
Malin.
"Tout le monde" se souvient de son premier Mac (encore gris beige, en plastique coloré, ou blanc gonflé à l'hélium, selon les générations).
De son premier eMac, iMac, iPod, nano, shuffle, touch, 1, 2, 3, nous irons au bois (ou à l'apple shop le plus proche) tant que le grand méchant Bill Gates n'y est pas...
Et je ne parle même pas de l'iPhone (pour rappel je résiste encore et toujours au smartphone, lire pourquoi j'ai tué l'iPhone de mon meilleur ami) et de l'iPad (j'attends le 5).
La fable, si simpliste qu'elle puisse paraître, est pourtant incontestable, vu que justement, la force de Mac fût cette apparente simplicité.
Cette clarté.
Ce blanc qui remplit toutes les interrogations et les peurs du consommateur face à une technologie non maîtrisée.
Cette iDée, bette comme chou, a été depuis largement iMitée depuis par bon nombre de marques, relayée, déclinée, délavée, javelisée.
La simplification du design et du message, permettra à de nombreux produits de se singulariser.
Think Different.
Il est donc assez impressionnant de considérer que "l'oeuvre" (j'ai quand même un peu de mal) avec ses bienfaits et aussi son dark side, de Steve Jobs s'entend bien au delà du microcosme du software, traverse la "silicone valley" et les frontières du réel (je planche actuellement sur l'adaptation ciné de mon spectacle Le Nouve@u Monde) , et aura encore des répliques pour des siècles et des siècles...
Good job, Steve.
Rest inPeace.
ps: Mon blog participe aux Golden Blog Awards dans la catégorie Lifestyle. Merci de voter si le coeur vous en dit...