Facebook: La fin de "Buena Vista Social Network"?

No one can be told, what the facebook is...

D'aucuns, masqués carnaval et voix synthétique, prédisent au réseau social le plus populaire de la planète Mickey, une fin imminente et prématurée.
Moi j'ai déjà failli me casser dix fois.
Lire: question: Facebook, should i stay or should i go? .

Alors Facebook: Disneyland ou Matrix?

Les avis sont partagés et pas que sur les wall.

Quelques années et un millier de "facebook friends" plus loin, retour sur l'évolution des moeurs de cet immense parc d'interactions...

La préhistoire:

Cela doit faire quatre ou cinq ans, genre, je sais plus.

Un ami m'envoie une request sur ma boîte mail.

Moi, je peaufine quotidiennement le layout de mon myspace (couleurs, polices, lecteur de musique, vidéos).

C'est quoi ce truc que je lui dis?

Et ça sert à quoi?

- Ché pas.

Curieux de nature, je me lance.

Je comprends pas le look un peu scolaire (j'aurais pu, pourtant, vu que le nom vient des célèbres albums d'école aux usa).

Au début, j'ai pas beaucoup d'amis.

On se poke à mort.

On ne poste pas beaucoup de photos.

Je combats les méchants sur l'application "Jedi vs Sith".

Je trouve ça poilant de jouer avec une américaine qui travaille dans un dinners le jour et fighte la nuit.

C'est la folie des groupes, aux intitulés plus débiles les uns que les autres.
J'aime bien celui de "ceux qui disent ta gueule à la télé en changeant de chaîne".

Il y a une journée "tous à poil sur FB".

L'Antiquité:

La plupart de mes amis sont sur le réseau.

Certains résistent encore et toujours à l'envahisseur.

De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves, disait César.

En tout cas, ce ne sont pas les plus frileux.

Comme je vis à présent à Paris, c'est très pratique, vu qu'il y a même un chat.

Le truc que j'osais pas utiliser au début.

On se fait tagger a mort.

Faut faire gaffe.

Je refuse systématiquement toutes les applications.

Beaucoup de questionnaires (chercherait-on à me cibler, au cas où la pub ferait son apparition?).

Beaucoup de faux profils de vedettes aussi, dont Madonna qui doit avoir 56543232 profils avec une pauvre photo de deux pixels et demi.

Je suis obligé d'en appeler certaines pour vérifier.

Dont Madonna.

Le Moyen-âge:

Tout le monde arrive sur FB.

On est obligés de filtrer un max, de gérer ses paramètres si on ne veut pas que tout le monde sache ce que vous faites en permanence.

Innodation d'event et de requests.

La pub et son ciblage approximatif fait son apparition.
On me propose de travailler sur le sol américain.

Tout le monde espionne tout le monde.

Le commerce se développe.

Les status plus inintéressants que les autres pullulent.
Un must: "je dois faire des crêpes mais j'ai pas de farine".
Lol, mdr, smiley smiley, smiley.

J'ai envie de me casser.

La Renaissance ou la fin du monde?

Aujourd'hui, le flot des request s'est calmé.
Et Mark Zuckerberg est riche.

L'outil a ses limites, soit, mais aussi ses avantages.

Il s'est banalisé certes, érodé sûrement, apaisé en tout cas.
"L'Origine du Monde", chef d'oeuvre de Courbet, est censurée sur la toile.
Le Film "Social Network" est sur les écrans, révélant quelques zones d'ombre dans cet "album de la franche camaraderie".

J'ai plus d'invitations à des événements que je ne pourrais assister dans ma vie entière.
Le principal "danger" reste de mettre sa vie en scène en permanence.
Andy Wharol en tout cas n'a pas dit que des conneries (il en a aussi peint, pour paraphraser Pierre Desproges).

Plus personne ne joue à Farmville.
Par contre la parano, quant à elle, prospère.
Les anonymous annoncent qu'ils vont tout faire péter le 5 novembre.
Que sera , sera, whatever will be, will be...

Ou plutôt:

On and on you're just a another brick in the wall....

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Merci.

facebook stéphane custers de profil

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