Mata Hari: de profil.
Toujours à la poursuite d'octobre rouge, il était impossible ce mois-ci de faire l'impasse sur la figure de Mata Hari, aka Margaretha Geertruida Zelle (elle a bien fait de changer), successivement épouse et mère malheureuse, danseuse exotique et courtisane, espionne et fusillée.
Une double vie mouvementée et rythmée par des mouvements de danse javanaise, les effeuillages et les retournements de veste, les faveurs accordées et les renseignements soutirés.
Mata Hari, ne vous déplaise, n'a pas dansé que la javanaise...
Un mythe dont on sait finalement à peu près tout, mais qui fascine depuis près d'un siècle, et à qui de nombreuses actrices ont donné chair, de Greta Garbo à Jeanne Moreau, en passant par Sylvia Kristel, justement.
On attend pour bientôt une nouvelle version hollywoodienne avec Marion Cottilard sous la direction de Baz Lurhmann (genre).
Des courtisanes, il y en a eu pour chaque époque et il était logique et presque inévitable en ces temps de première guerre mondiale, que nom de code H-21 n'espionne, ne vous déplaise, en dansant la javanaise.
Aujourd'hui, elle offrirait sans doute ses charmes à des joueurs de foot, avant de se lancer dans la mode, devenant, à l'heure des tabloids, une sorte d'icône médiatique qui afficherait une success story dans un ascenseur social bloqué depuis un moment.
Car s'il est aisé de mépriser les femmes qui donnent leur corps pour sauver leur vie, il beaucoup moins facile de reconnaître leur réussite.
Seuls les manuels d'histoire ou le box office jugeront (tout dépend du siècle où l'on vit).
Mata Hari, malgré sa condamnation et son dernier baiser lancé au peloton d'exécution, restera qu'on le veuille ou non, une femme qui a su faire danser les hommes.
De femme battue et trompée, elle est passé au statut d' égérie de la Belle Epoque, avant d'être semble-t-il accusée à tort d'être un agent double à la solde des allemands, qu'elle n'aimait pas beaucoup par ailleurs, puisqu'ils lui avaient un jour piqué toutes ses fourrures.
La société autrefois séduite la condamne, comme le font ses anciens amants.
Rien à voir mais Mata Hari est née un 15 octobre, la journée mondiale du lavage de main.
Contrairement à Ponce Pilate dont on n'a pas l'acte de naissance.
On ne sait pas le fin mot de l'histoire mais on en connaît la fin:
Mata Hari laissera s'envoler à Vincennes ces mots:
Etrange coutume des français que d'exécuter des gens à l'aube...
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