Mickey Mouse est dans tous ses états (dessin, 90).
Il est une polémique qui fait rage en ce moment, et qui relance le fameux débat sur la langue française luttant encore et toujours contre l'envahisseur anglo-saxon:
Les dessins animés (parfois même produits par des pays francophones) qui ont des titres anglais, sont-ils nocifs à nos petits Molière-en-haut-de-chausses-courts?
De fait, Totaly Spies (et ce n'est qu'un exemple)est produit en France et on ne voit pas pourquoi il ne s'appellerait pas Totalement Hystériques, ce qui conviendrait mieux en l'occurrence.
D'où un nouvel affrontement entre les "pro-balladeur MP3" et les "anti-mot dièse"...
Le problème n'est pas simple et surtout ne date pas d'hier.
On se demande dès lors, du point de vue des puristes fabriqués en français, pourquoi on a pas rebaptisé, dès les années 80, la jolie Candy en Sucette?
Pourquoi les Cosmocats ne s'appelaient pas les Astérochats?
Les Teletubbies bientôt traduits en Téléteubés?
Surtout: pourquoi leur ancêtre à tous, Mickey Mouse, ne s'appelait-il pas déjà Souris Morveuse?
Et pourquoi pas Thomas Scieur et Henri Potier tant qu'on y est?
Et en poussant plus loin le bouchon linguistique, pourquoi Capitaine Flam a-t-il perdu un ME dans la bataille interstellaire?
Sans être un partisan du "tout à l'anglais" (je parle, je l'avoue, couramment le franglish sur cette page), vous aurez compris que de mon point de vue, on peut vénérer la langue de Charles Baudelaire sans avoir peur de celle de Virginia Woolf (sans oublier Roger Rabbit).
Le premier exemple qui me vient en tête, c'est Serge Gainsbourg (lire par ailleurs 20 ans d'immortalité).
Une langue vivante est par définition spongieuse.
Elle absorbe et diffuse, inspire, expire et respire.
Plus personne ne parle le latin à la boulangerie.
Par contre dans la langue anglaise, on trouve bon nombre de mots issus du français (et souvent c'est assez drôle).
Si on dit pas de bourrée dans toutes les salles de danses du monde c'est qu'il y a une raison.
La seule façon de faire vivre notre langue au delà des frontières de l'exception culturelle, c'est d'être toujours créatifs.
Inventer.
Enrichir.
Néologiser, si vous me passez ce substantiel pléonasme.
Mais sans pour autant faire le ramdam vers l'infini et au delà.
Bon ok,ou plutôt zéro tué! On peut changer les titres de nos productions, ça ne peut faire de mal à personne.
Juste, ne nous trompons ni de combat, ni d'ennemi.
Il y a des émissions où la syntaxe est aussi approximative que les prévisions climatiques pour les cent ans à venir sont pessimistes.
Des soi-disant sites d'information médias écrits sur des claviers qwerty (non ce n'est pas de l'anglais) par des stagiaires sous-payés, et avec des gants de boxe.
Si on ne peut freiner l'évolution texto, on peut quand même proposer un forfait consonnes illimitées.
Et ça me paraît un peu plus intéressant comme guerre à mener que de forcer les Fraggle Rock à s'appeler "Le rocher des baudriers complets rembourrés pour bébés jusqu'à quarante kilos".
Don't act*.
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