Moi, entouré de quelques amis pervers à poil.
Ce matin, je vais faire un petit tour sur mon compte Instagram pour voir ce qui s'y passe, et je ne suis pas déçu: en effet, depuis quelques temps, je publie sporadiquement (5 à ce jour) des auto-portraits truqués sous le hashtag #therealstancusters .
Et quelle ne fût pas ma surprise en découvrant que le # en question est temporairement censuré, suite un à signalement de la mystérieuse "communauté Instagram". Mais qu'ai je donc fait pour mériter cette sentence? LOL, me dirais-je si ce n'était pas so 2000...
Faudra-t-il mener une croisade contre la connerie? (la vraie).
Précédents judicieux:
Ce n'est pas la première fois que j'ai à faire avec la censure populaire, celle qui passe son temps, on ne sait pourquoi comment et surtout qui, humains ou logiciels, à repérer des contenus illicites sur la toile. En effet, en 2016, l'un de mes articles pour le site Culture Pub avait été censuré sur Facebook, simplement parce qu'illustré par un gros plan sur un slip kangourou. Re LOL.
On le sait, cette censure a deux visages:
L'un est purement idiot, celui de personnes malveillantes et qui s'ennuient profondément dans une vie médiocre (le diagnostic n'est pas de moi, mais du Docteur Bob), l'autre beaucoup plus intelligent (artificiel?) a pour but de favoriser les contenus commerciaux des annonceurs sur les applications et réseaux soucieux de leur image.
Mais revenons à mon cas de lève communauté: si je regarde les conditions générales, je vois en effet des motifs de juste réglementation: contenu sexuel, apologie de la violence, non respect de la propriété intellectuelle et tutti quanti.
Liberté Egalité Futilités:
Mon visage serait-il si excitant que ça? (Merci du compliment en tout cas)
Le détournement d'image, la parodie (et donc la comédie) serait-elle bannie d'internet, comme au bon vieux temps du Nom de la Rose? Ne suis-je plus propriétaire de mon propre visage?
Je n'ose y croire dans un triple LOL boucle piqué.
Mais alors suis-je victime? Victime de mon apparence, de mon physique, de ma sexualité, de ma provenance, de ma profession ou de mon autodérision? Tout à la fois?
Ou suis-je une erreur judiciaire commise par un malveillant insomniaque ou une machine en veilleuse défaillante?
Si la liberté s'arrête où commence celle des autres, peut-on me dire exactement où commence la mienne?
En conclusion:
Moi j'aimerais bien connaître mon dossier, pour assurer ma défense, et qu'on donne l'identité du ç°nn@rd ou de la ç°nn@sse qui a appuyé sur le bouton "signaler" et s'est soudain senti pousser des c°ùi11es, voire une cervelle.
Je pourrai signaler à mon tour un cheveux qui dépasse et ressemble étrangement à un poil pubien, un t-shirt de grande marque très mal porté, ou une référence quelconque à un quelconque tableau, ouvrage, ou tout autre oeuvre abstraite à qui son selfie de débile narcissique amateur me ferait penser.
Surtout le matin, avec sa gueule en Picasso période cubiste.
Mais je m'emporte votre honneur, et je tâcherai de prendre de la hauteur en disant:
Je n'ai aucune influence sur Instagram, ni Facebook, ni ailleurs, alors laissez moi faire des grimaces, des plaisanteries et des pitreries, c'est ce qui me permet de sauver la face à ce monde de tristes sires, et c'est surtout l'une des dernières libertés qui me restent...
L'avis du Flamand Rose: Liberté, Egalité, Futilités.
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