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Toutes les bonnes choses ont une fin.
Les pires aussi.
Il est donc enfin venu le Sacro Saint dimanche de retour de vacances.
Car vous avez beau faire semblant, personne n'est dupe: vous êtes bien contents d'être enfin sortis des enfers...
Vous avez beau publier les plus belles photos de vos vacances sur les réseaux soucieux: on sait tous ce qu'il en est réellement.
Après 57 heures de route sans étape (dont 6 pour les deux derniers kilomètres) vous êtes arrivés à la station balnéaire la plus populaire semble-t-il puisque vous êtes des milliers.
Des milliers à faire la file pour le check in.
Des milliers à attendre deux heures pour manger une pizza en 10 minutes.
Des millers à vous jeter sur les derniers centimètres carrés de sable non occupés.
Des milliers d'enfants qui profitent de la baignade en criant, et qui soudain hurlent en fuyant non pas les dents de la mer, mais des objets flottants non identifiés.
Pour les célibataires, c'est le paradis: ils n'ont qu' à se pencher pour ramasser des couples en pièces, usés par les engueulades de l'aube jusqu'au coucher de soleil.
Mais les moins chanceux rentreront bredouille, avec quand même la satisfaction d'avoir eu des rapports charnels avec des centaines de moustiques assoiffés de sang.
D'ailleurs, l'endroit le plus HYPE de la ville, celui qui affiche toujours complet, THE place to be: c'est la pharmacie. Au menu: tourista, aintoxications alimentaires, allergies au soleil, allergies tout court, brûlures et coups de soleils, piqûres de guêpes, de taons, de méduses, d'insectes en voie d'apparition, blessures diverses entres oursins, rochers, coupures variées et additions trop salées au palais du steak.
Oui car évidemment TOUT est hors de prix.
Les coca, les club sodas, les pittas, les babas, et les entrées au Club Tropicana.
Un enchantement.
Surtout quand la pluie s'en mêle, au sens premier du terme, dans une tornade nommée Mireille.
Le meilleur conseil que Trip Advisor aurait pu vous donner eût été celui de rester chez vous.
Mais l'heure de la délivrance a enfin sonné, comme un train surpeuplé à quai, comme une voiture surchargée sur le bitume enflammé.
Il ne reste qu'une étape à votre calvaire, une dernière station juste après la Gare Saint Supplice ou Le Paradis des Pompistes: que ce soit par voie ferrée sans clim (un sanglier s'est fait écraser, quatre heures d'attente sans boire) ou par autoroute sans pouvoir ouvrir les fenêtres dans les bouchons de fumée (on vous avait bien dit rouge, mais vous avez voulu faire les malins, quatre heures de bouchons gratis) , le trajet du retour sonne enfin le glas de vos vacances infernales, et de votre bronzage intégral. Vous allez enfin pouvoir dormir sur vos deux oreilles (elles n'ont plus de coup de soleil) faire semblant auprès tout le monde que vos batteries sont rechargées (contrairement à celle de votre voiture qui vous a valu une insolation sur l'aire de repos éternel).
Et surtout, dans quinze jours ou presque, commencer vos recherches pour les vacances à la neige, où vous espérez cette fois éviter les avalanches de touristes, les engelures aux bourses (porte-monnaie, s'entend) et vous contez bien éviter d'avoir un Yeti pour moniteur de ski.
Déjà, vous en rêvez...
PS: Ne prenez pas ceci au premier degrés, il en fait trente cinq.
L'avis du Flamand Rose: Fais gaffe à tes selfies, on voit la marée humaine dans le reflet de tes Ray Bans.
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