Peeta, Président Snow et Johanna: Panem lave plus blanc?
Et pas seulement ceux qui ont lu les bouquins de Suzanne Collins avant.
Car Hunger Games est attendu au détour du bois par ses fans, un peu comme jadis Star Wars, ou plus récemment Harry Potter, mais version niche.
Il fallait donc éclaircir certains points, avant et après que la lumière s'éteigne dans la salle.
Garanti sans spoilers, ou presque...
Avant:
Ce qui a commencé par une fille qui chute dans les bois, lors d' innocent jeu télévisé où il fallait tuer ses camarades a viré dès le deuxième volet à la révolte des spectateurs de leur propre vie.
Philosophie pas cher mais pas non plus saugrenue par les temps qui courent.
La Guerre des stars:
Hunger Games: Mocking Jay (part one) nous présente donc le soulèvement des peuples contre l'état totalitaire.
Avec à la clef, quelques effets miroirs ou mises en abîme.
Un casting redoutable vient encore s'ajouter à la liste déjà très variée (de Donald Sutherland à Lenny Kravitz en passant par Stanley Tucci):
Julianne Moore, qui on l'a déjà dit, n''est manifestement pas sponsorisée ici par Dédicace de L'Oréal.
Ou alors nuance "cendrier froid".
Bref, pas vraiment glossy glossy.
Natalie Dormer, plus roots que dans Game Of Thrones (fournisseur officiel d'acteurs depuis deux trois ans).
On retrouvera avec émotion feu Philip Seymour Hoffman, en se demandant s'ils ont renoncé à lui rajouter une scène inédite en CGI (computer generated images) dans le quatrième épisode.
Exercice périlleux, et même dangereux.
Le Capitol contre attaque:
Dans la bande annonce on voit très bien le hangar de la base rebelle (un hommage à Master Lucas?).
Mais la comparaison ne s'arrête pas là.
Puisque dans le triangle amoureux (tiens, tiens) qui déchire Katniss entre Gale et Peeta, ce dernier va rejoindre le côté obscur aux cotés de "Darth" President Snow.
Avant un retour un de ces quatre jeudis?
Le triangle amoureux, ça marche d'ailleurs très bien depuis les Chevaliers de la Table Ronde.
Donc la mythologie reste, ce sont ses traductions qui changent.
Après:
Bon c'est toujours bizarre de sortir d'un film en se disant qu'on en a vu la moitié.
Hunger Games n'échappe pas à la règle en vous laissant sur la faim (c'est le cas de le dire).
Reste que dans la progression narrative, c'est un épisode charnière, clef, et du coup plus intéressant par le développement des personnages que par des scènes d'actions qui vous laissent tendus comme un arc.
La Guerre des Médias:
Comme dans l'Empire contre attaque, en son temps, la base rebelle cachée est ici le théâtre d'enjeux plus personnels et plus psychologiques.
D'un point de vue politique, l'héroïne échappe à un joug pour tomber dans un autre système, dont on est pas certain qu'il soit mieux.
Devenue figure de proue de la révolution, ira-t-elle jusqu'à montrer ses seins à l'avant du navire?
Ce qu'il y a de bien avec la mode c'est qu'on peut tout ré-inventer. Comme la démocratie! dit en substance Effy, l'hyperficielle conseillère en image dont le personnage a été étoffé à la demande même de l'auteure.
Clip de propagandes et équipes de télé, la guerre se fait avant tout par l'image.
En la matière, Panem ne se différencie en rien du monde occidental.
Il y a même une scène qui rappelle le magnifique Wag The Dog, avec Hoffman et De Niro.
C'est donc à un jeu d'échec, plutôt qu'à une chasse à l'homme qu'on assiste cette fois-ci.
Et avec des otages, évidemment.
Katniss Everdeen est devenue Jeanne D'arc à flèches, et voit Peeta dépérir comme une marionnette entre les mains du Capitol.
Gale se rend compte que ce n'est qu'en apitoyant Diane chasseresse qu'il attire son attention.
Le tout sous forme de quasi huis clos dans un bunker , avec quelques sorties dans les ruines/charniers, qui tranche nettement avec les arènes forestières des deux premiers films.
Le film se finit donc sur un cliffhanger ou presque avec une jolie métaphore sur la relativité (et le prix) de la liberté.
Produits Dérivés:
Ce qui participe de la légende, c'est aussi ses fans,
Des sites vous permettent même de prendre parti pour le Capitol de Panem ou pour le District 13 afin de hacker le système en place.
Etrangement, on retrouve au générique de l'OST pas mal de lauréats des Stan Awards 13:
Et je ne parle pas ici de Jennifer Lauwrence évidemment (l'actrice qu'il est grotesque de photoshoper, car elle a de jolies formes).
Aux commandes de la bande originale Lorde, chanteuse qui n'a rien à voir avec Miley Cyrus 2013), et dans celle-ci (la bande son), un certain Stromae (le type que même si on est pas fan on connaît ses chansons).
Bon on l'entend pas vraiment sur Meltdown, mais bon.
On y retrouve également: Chvrches, Arcade Fire, Major Laser et the Chemical Brothers.
Mais aussi une de nos chouchous, la déesse noire Grace Jones.
Par contre vous pouvez toujours chercher ces chansons dans le films.
Ce n'est pas Baz Luhrmann qui réalise.
Serait-ce le Capitol lui même qui nous dicterait nos goûts?
Réponse sans doute le 1er janvier avec les Stan Awards 14.
Et novembre 2015, pour voir les rebelles entrer dans le Capitol pour tenter de renverser le régime qui les a affamés...
PS: Merci Simone, on a bien rit pendant les pubs au moins.
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