Elisabeth Taylor (1932-2011), peinture de A. Warhol.
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Pourquoi parler de la mort d'Elisabeth Taylor, icône d'une époque révolue?
Que dire qui n'a déjà été dit, et pourquoi cette mort interpelle aujourd'hui?
Parce que sa mort a, comme sa vie, valeur de symbole.
Un peu comme celle de Maître Capello d'ailleurs, mais dans une dimension plus worldwide.
Comment ne pas enchaîner les lieux communs (ce qui est parfois mon cas).
Et malheureusement, le présent lui a donné plutôt raison (voir "Carré Viip, fuyez viite!").
Mais il y en a une qui n'a pas attendu la téléréalité pour entrer dans la légende.
Et pour plus d'un quart d'heure.
Dame Elisabeth Rosemond Taylor, Liz pour les intimes, a une filmo aussi impressionnante que la discographie de feu son ami Jacko.
C'est simple: on peut citer les réalisateurs mythiques avec lesquels elle n'a PAS tourné, histoire de gagner du temps.
Enfant star de la MGM aux côtés de Lassie, la britannique du Kansas a su trouver son créneau à Hollywood.
Face aux blondes fatales, elle a joué souvent la carte de la brune fragile.
Voire fébrile.
Mais avec du chien (vu ses débuts).
Et parfois capricieuse (dans la vie).
Mieux: avec Richard Burton, elle va former un couple qui écrira son propre mythe en incarnant les personnages les plus prestigieux de l'histoire et du répertoire.
Encore mieux: sa vie amoureuse et ses nombreux mariages, sa lutte acharnée contre le sida (à l'époque ce n'était pas anodin) et même son progressif déclin sur et hors des écrans finissent de parachever un mythe avec lequel aucun quidam, issu de quelque émission naze que se soit ne pourra jamais rivaliser.
Même pour les actrices les plus prisées d'aujourd'hui, il est inconcevable de rêver à une telle carrière, à un tel rayonnement (excepté Meryl Streep peut-être, évidemment).
Parce que ce qu'a oublié de dire Andy, c'est que trop de mythes tue le mythe.
La mort de Taylor marque donc assurément la fin d'une époque (lieu commun: 1, moi: zéro).
Celle des reines indomptables comme Cléopâtre, celle des monstres sacrés, des mégères apprivoisées, celle de l'Amérique de Tenessee Williams, de la MGM,(MeGaloMania) et de la 20th Century Fox telle qu'elle fût (puisqu'on est au 21 ème siècle).
La fin du règne des stars, et la suprématie des vedettes, avant l'avènement des people?
C'est déjà le cas?
Au temps pour moi, alors.
Lieu commun vainqueur par KO.