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2015-02-11

Même pas vu: 50 Shades Of Grey.



50 nuances de premier degré.


C'est comme un cycle.

Toutes les Saint Glin Glin, et en l'occurrence ici à la Saint Valentin,  un film risque de réchauffer la température dans les lits conjugaux.

Ou à défaut, celle des sièges de cinéma...


Il y eût jadis Nine 1/2 Weeks et son exploration du réfrigérateur , et dont la musique résonne encore dans toutes les bars de province un soir d'enterrement de vie de garçon.

Il y eût aussi Basinc Instict,  et son cocktail sanglant au pic à glace,  et dont le décroisé de jambes n'est plus un mystère pour personne.

Et voici donc 50 Shades Of Grey, adapté du roman de E. L. James, la J.K. Rowling du SM soft.
Le Pitch: Anastasia, pas celle de Disney, découvre les joies de la soumission avec un homme d'affaires ultra sexy.

Au générique, Jamie Dornan en costume gris ou en tablette, le bel inconnu venu de la télé, et notamment de Once Upon A Time (la série qu'il ne faut pas raconter aux enfants tellement c'est nul).

Mais aussi et surtout Dakota Johnson (fille de Don Miami Vice et Mélanie Working Girl Griffith, petite fille de Tippi Les Oiseaux Hedren)  qui trouvera sans nul doute des rôles plus intéressants, à l'instar de Kim Basinger dans L.A. Confidential, autre roman (de James Elroy) autrement plus intéressant à adapter.

Car oui voilà, comment vous dire, on attendra de tomber par hasard sur 50 nuances de Grey à 20h 50 sur TF1, genre en 2016, voire on se contentera de regarder les parodies qui vont déferler, j'imagine notamment dans les Guignols avec l'affaire du Carlton de Lille. Genre. Et encore, on est même pas certain que ça fasse rire.

Voilà un peu le problème que j'ai avec les films attendus, c'est qu'ils le sont trop justement.
Je m'attends à ne pas être très impressionné par des scènes pan pan cul cul  la badine:

- Attention je t'attache, ouh attention tu ne me vois plus, ouh attention ça va faire un peu mal.

Qu'on soit ou non adepte de ce genre de pratiques au boudoir, je ne suis pas certain de l'intérêt de les cinématographier, même avec son téléphone portable.

Le sujet a d'ailleurs été traité maintes fois dans la littérature et au cinéma, mais avec souvent une dimension supplémenaire.

On préférera revoir Matador d'Almodovar par exemple, qui explorait les rapports entre le sexe et la mort au travers de la tauromachie.

Ou alors on se poilera, à poil ou pas, devant la série de films Harlequin Angélique Marquise des Anges qui dit non, mais jusqu'à une certaine heure.

Ou tant qu'à faire lire Sade, si on aime voir des jeunes agnelles se faire dévorer à cru par des phallocrates.

La campagne de pub affiche d'ailleurs les couleurs très tranchées  en noir et blanc:
Celle de la cravate, symbole suprême de la domination masculine, et d'autre part la jeune fille qui se mord les lèvres, sous l'effet de la tentation de succomber à King Kong.

En un mot comme en cinquante: si on ne trouve donc pas beaucoup de nuances à tout ça, ni même beaucoup d'érotisme torride à première vue, on y trouve déjà 50 nuances de premier degré.

En même temps, je dis ça, je l'ai même pas vu (j'ai les yeux bandés)....


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