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2014-03-06

La mode est à la pochette : de profil.



Dessine-moi un menton, je te dirai qui je suis.

En ce mois de décomptes et Légendes, et tandis que nous nous acheminons sereinement mais sûrement vers le 1000 ème post: de profil, fleurissent sur les étals des disquaires des artistes ayant choisi l'emploi du profil.
Pas vraiment nouveau, mais depuis quelques temps, assez récurrent quand même.

Bon, vous me direz il n'y a pas trente six solutions.
C'est vrai, il y en a au moins trente six mille.
Le choix d'une pochette peut-il être déterminant dans la carrière d'un artiste et de ses ritournelles dans  une industrie discophotograpique?
Et surtout, quel est le message quand on pointe le bout de son nez plutôt que de faire face à la concurrence, en full frontal, ou même que de lui montrer son derrière?

Eléments de réponse...


En bonne voie:

Une première piste serait la voix royale.
En effet  les empereurs romains, qui traçaient eux-aussi leurs sillons et leurs routes, puis plus tard les monarques, furent les premiers à marquer les esprits de leur profils sur les pièces de monnaie.
L'idée don, d'une durée, du carrière inscrite dans l'histoire, et à longue échéance.
L'idée aussi de se démarquer, d'afficher sa singularité face à d'autres artistes jugés sans relief.
Enfin, une vision artistique, un concept plus qu'une photo aguicheuse, voire racoleuse.
L'envie de se faire désirer plutôt que de se se livrer âme et (souvent) corps.
Un mystère et donc peut être aussi une certaine pudeur.

Le temps est à l'orange:

Car le concept n'est pas né de la dernière pluie de CDs.
Sous le règne du vinyle déjà, David Bowie (pour ne citer que lui) se la jouait déjà Low (profile).
Les fonds unis ou patinés, les couleurs du temps où celles qui sont à l'orange, témoignent quant à eux de la volonté de l'artiste de s'inscrire dans son époque (pour mieux laisser une trace), mais aussi dans un monde.
Et donc paradoxalement, cette image s'éloigne d'un business pour s'ancrer dans une réalité.

Dessine-moi un menton:

Ces pochettes: de profil sont donc toutes sauf anodines ou anecdotiques.
Elles marquent une volonté certaine et une relative ambition, mais paradoxalement avec un nez d'humilité.
Souvent dessinées, filtrées ou noircies et blanchies,  elles laissent de plus une part à l'imaginaire et au rêvé, à la confidence et à la confession.

En gros traits: dessine-moi un menton, je te dirai qui je suis...


P1000 -28