Santa Claus est prié de bouger
son véhicule par ordre de police.
Il y a encore dix ou vingt ans, on pouvait dire en riant: "Le Père Noël est une Ordure".
Mais là force est de constater que même lui est un peu dépassé par les événements.
Son usine tourne au ralenti, face à une concurrence déloyale, les départs en retraite ne sont pas remplacés, et même les syndicats de lutins avouent une certaine impuissance.
Santa Boss fait tout, ils le reconnaissent volontiers, pour éviter un plan social.
Du coup, il est obligé d'emprunter des jouets, et de les rembourser avec des intérêts faramineux.
Mais ce n'est pas le pire...
Le pire ce sont les rennes, qui à la moindre occasion se mettent en grève pour protester contre leurs conditions de travail.
Pourtant, ceux-là ils on tout: le tarif de nuit, les tickets restoroute, le treizième mois, eux qui ne bossent déjà que le douzième.
Le Père Noël cède donc à tous leurs caprices:
- Avant ils étaient logés dans des hôtel "Formol 1", ils ont obtenu le "Campanule".
- La réduction de la charge du traîneau (on est passé de 50 enfants en moyenne à 35 maximum), ce qui entraîne des coûts supplémentaires (aller-retours plus fréquents pour chercher la marchandise).
Une fois arrivé à bon port, il n'a plus le droit se se gare sur le toit, il doit maintenant payer son stationnement dans des parkings des collectivités locales, qui ne voient pas pourquoi ils ne se sucreraient pas au passage.
S'il enfreint cette loi, on lui enlève son véhicule avec un hélicoptère, et il doit le récupérer à la fourrière. Sachant que celle des animaux se trouve de l'autre côté de la ville, et qu'il ne peut- ce serait trop facile- récupérer ses rennes qu'avec le formulaire de sortie du traîneau.
Il est donc soit obligé de traîner son attelage et encore discrètement, soit de le faire dépanner à nouveau, et bien sûr, à ses frais.
Comme la plupart des cheminées ont été judicieusement remplacées par des poêles à bois, à huile, à voile et à vapeur, soit il fait du rappel, découpe la vitre avec un laser à diamants, et doit la remplacer ensuite, soit il devient anorexique, soit il teste un nouveau procédé de téléportation que même JK Rowling n'a jamais fait croire à personne que c'était sans danger pour sa santé, Santa.
Sans savoir si il pourra prendre sa retraite à 600000000 ans et de quoi elle sera faite.
Pour financer le tout, il est obligé de multiplier les "ménages" dans les centre commerciaux, de vendre son image à des sodas trop sucrés, ou de tourner dans les clips suggestifs de Mariah Carey et Justin Bieber (lire Jukebox spécial Noël: All I Want For Christmas Is You).
Et encore avec le sourire, sinon Standard & Poor's risque de lui enlever son triple O.
Et tout ça, tout ça, tout ça pour que des enfants blazés (ou dû moins certains, ne faisons pas de généralités) ouvrent leur cadeaux plus vite qu'il ne faut pour dire "Joyeux Noël mon chéri".
On peut critiquer le Père Noël, prétendre qu'il n'existe pas, ou dire qu'il est une ordure.
Mais en tout cas, ce mec est droit dans ses bottes.
Ce qui de nos jours, tient du miracle de Noël.
Ho, Ho Ho.