Stéphane Custers se la pète et voit rouge,
au siège, et entre les sièges du parti
N'hésitez pas à vous plonger dans les épisodes précédents:
Amour, Guirlandes et Beurre Salé.
Et en ce jour très particulier où, en pleine euphorie européenne, la Belgique fête à la fois la Saint Nicolas (et Angela?) ET un gouvernement, les raisons de se réjouir pour l'avenir ne manquent pas, nous l'allons démontrer tout à l'heure, entre fables animalières et contes à dormir dehors.
Au programme donc, comme d'habitude: check-up illico, soap apéro, mission déco, mini cadeaux et repas gastro.
Je vais donc (toujours) bien, comme en atteste le document photographique pris par un ami au siège et parmi les sièges du parti communiste.
Le regard levé vers les étoiles (rouges?) et vers le plafond qui dans cette magnifique réalisation d'Oscar Niemeyer semble dessiner un oeil (de Moscou?).
Parce qu'aussi étrange que cela puisse paraître, cette nouvelle année de rigueur fût aussi, à l'image de ce bâtiment, un peu moins anguleuse, plus courbe et donc plus agréable au toucher.
Même si la lutte n'est pas finale, je suis mieux armé, à grands coups de stages de "sport et culture", mais aussi d' "humilité et humanité".
Et puisqu'on parle de culture, c'est le moment de se pencher sur les nouvelles "Créations Forrester".
Les mariages, célébrés, interrompus, annulés et tous les autres, s'enchaînent donc au pays de "sors moi une soeur de ton chapeau, je lui présenterai mon père, mon frère et mon neveu".
Car, si une femme, rappelons cette vision archaïque de la société californienne, si une femme donc peu trouver le bonheur c'est uniquement et uniquement dans le mariage.
Sachant:
1. Que ça fait vendre des robes à l'entreprise familiale.
2. Que ça ne durera pas.
3. Qu'il y a forcément un autre homme à marier dans la famille.
Pour le reste, on a lâché les fauves, comme d'hab.
Stéphanie la lionne, Jacky la cougar, Brooke la tigresse et Taylor la panthère bien sûr, mais d'autres animaux viennent enrichir la ménagerie: Pamela la vache folle qui a inventé la danse du chat (et je n'invente rien, moi), Cathy la jument triste, et Steffy, la jumelle orpheline qui cherche l'âme soeur, toutes griffes dehors.
Et une mystérieuse mère porteuse donc on sent dans son regard qu'elle a déjà une idée derrière les faux cils.
Et ça va tomber sur qui: Bridget, qui devrait arrêter de se fier au cartes, tant elle porte la poisse.
Malheureuse au jeu, malheureuse en amour, elle traîne toujours l'ex jules de sa mère, aussi drôle qu'un chanteur de country par temps de fortes précipitations.
Elle devrait reprendre la médecine, au moins, ça lui faisait quelque chose de positif dans sa vie.
Et tous les coqs de la basse cour qui se disputent la couronne de la bassesse, à grands coups de "celui qui pisse le plus loin sur un tas de fumier".
Et quand on veut être infidèles, on se donne rendez-vous dans le chalet de Big Bear, où les nounours sont les seuls à ne pas se faire cajoler.
Bref une vision très "science et nature" de "Kaamelott VS la Guerre du Feu", on l'a déjà dit.
Mais sauf qu'en y remettant en plus des touches d'humour (ouch) ça peut très vite virer au plus grand chapiteau de l'immonde.
Ou à des fables même pas drôles et sans morale.
Et dire que ça fait presque 25 ans que ça dure... l'évolution prend son temps.
Autre cirque, autres bêtes: le déjeuner "tendances déco Noël". Vous avez fait un carton avec votre thème "Circus" l'an dernier, les sapins de vos ami(e)s ressemblaient à des mules trop chargées courbant l'échine et les branches, croulant sous le poids des boules et le choc des cultures.
Mais cette année on lâche le cirque du soleil pour celui de Moscou.
La rigueur est de rigueur et de mise.
C'est dur pour tout le monde, et le mot d'ordre est "argent, trop cher".
Le sapin du pauvre, c'est des boules de loterie (pour le rêve) et des guirlandes de lumières led (et laides) pour les économies d'énergie.
Il faut que ça sente le blizzard et le colmatage, vu vos moyens "poupées russes" (c'est à dire de plus en plus petits chaque année).
Si vous leur vendez une telle rigueur, vous pourrez leur imposer des mesures drastiques pour redresser l'économie, et vous, vous serez aux anges.
Le repas sera donc inversement proportionnel au dépouillement de la décoration.
Sapin maigre, estomac plein, dit le proverbe ukrainien (genre).
Zakouski à l'apéro.
Un borchtch en entrée.
Des choux farcis à la viande en plat (goloubtsy).
Et en dessert, une bonne vatrouchka (gâteau de fromage blanc garni de raisins secs et/ou de morceaux de fruits).
Du beurre et du sel, du cholestérol sous les lampes à pétrole.
Une chose est sûre: ça va vous changer du caviar.
Quand aux cadeaux, il faut sauver l'euro.
Donc offrez un euro à tout le monde.
Variez les pays d'origine, pour personnaliser votre don.
Vous pouvez aussi céder à l'appel des six rennes d'une chaîne cryptée qui chantent "à quinze euros par mois seulement", de leur voix+vocoder+décodeur intégré.
Franchement, quand je les entends, je pense à la chanson so 90's "Tourne Toi Benoît", mais ce n'est peut-être pas une coïncidence.
Et pour les eurosceptiques, vous pouvez leur offrir un "bon vieux recueil de fables de La Fontaine", aux éditions "tout à un euro dans ce carton" de votre bouquiniste poussiéreux et préféré.
Et pourquoi pas une bonne compil "Noël Rouge", entre choeurs de l'armée rouge et Tristana?
En tout cas, si ce n'est pas twist again à Moscou, ça va en tout cas swinguer dans les datchas.
Penser au samovar de vodka, ça peut aider à faire monter la température (à consommer avec perestroïka).
Et les plus chanceux, plus les deux trois gagnants de l'euromillions, auront le loisir de s'offrir à eux-mêmes (on ne fait de cadeaux fiscaux qu'aux riches, dit la fable) une transformation radicale de chirurgie esthétique, pour commencer leur "nouvelle vie de richards sans coeur de lion".
Histoire de ressembler à une espèce inconnue entre le canard, la panthère rose, et l'orang-outan bien dégarni bien dégager derrière les oreilles.
Et pour ces messieurs (en plus du reste): ne pas oublier pas de commencer à semer des implants sur votre tête, pour avoir de la belle cressonnette, ou des rizières bien dessinées sur le crâne en mars.
Bref, qu'on soit vrais teutons ou faux tétons,
Flambeurs aux cartes de crédit, ou surendettés de la roulette russe,
Collectionneurs de Matriochka, ou militants pour le matriarcat,
Choux farcis, ou chauds boulettes,
Chats perchés et bottes fourrées, ou contes persans et chapka argentées,
Qu'on soit pour le mariage blanc ou franco-allemand,
Russes blancs en exil, ou verts de rage en Russie,
Beurre salé ou Gagarine,
Pour que les Gays dirigent le monde, ou contre les tristes sires,
Qu'on soit le chêne ou le roseau, qui comme moi, plie mais ne rompt pas,
Travaillez, prenez de la peine, c'est le fond (monétaire) qui manque le moins.
Na zdrovie!
Je vous vois et vous embrasse sur la bouche et sous le gui.
(Et pour la photo, on dit merci qui? Merci Guigui!)
