Smile, you are filmed
Je vous avoue que je suis perplexe.
Car si dans l'absolu, je ne peux que me réjouir que deux personnes s'unissent pour le meilleur et pour le pire, le pire est déjà à l'oeuvre.
Bon, ok, ils ne pouvaient pas se marier en catimini à Vegas, on l'aura compris.
Mais comme je vous disais, je ne suis pas absolument persuadé que l'hystérie qui entoure déjà les noces du Petit Prince soit nécessaire, voire souhaitée par ce dernier...
Presque trente ans après celui de sa maman (qui aurait cinquante ans cette année), on espérait que la frénésie "worldwide", responsable indirectement-qu'on le veuille ou non- du décès prématuré de celle-ci, calmerait un tant soi peu ceux qui seraient tenté de céder à la frénésie.
Que nenni! (intraduisible en English)
On ne parle que de ça dans la forêt de Nothing Hill.
Et ailleurs.
Et voilà Kate comparée en permanence à une belle-mère glorifiée et adulée.
La voilà mise en Barbie.
La voilà timbrée moins cher que son futur époux.
Et même si on l'imagine préparée à tout cela, encore une fois, je pense que trop is too much, et qu'on ferait bien de la laisser enterrer sa vie de jeune fille en paix, avec ses copines, sans une armada de photographes et si possible (tant qu'on y est) sans Horse Gard qui fait un strip-tease.
Pendant ce temps, on imagine William, accompagné de son cadet Harry, buvant des Lager et rentrant rond comme des queues de hallebarde au Castle.
Bref un mariage "normal".
Votre naïveté is depressing , dirait sans doute Lady Summercamp en me tendant un scone lors de notre teatime chez Rose Bakery.
- Oui, mais si là, on a pas le droit de rêver!
Rêver qu'on tire les leçons du passé, qu'on est un peu moins cons, un peu plus matures, et que ce serait cool d'être cool, justement, à l'image de la Reine qui ne s'offusque en rien que les télévisions profitent des noces pour répéter les plans de ses funérailles à venir.
Bon ok "il faut donner du rêve aux gens dans cette période gnagnagnagnagna...".
Mais-Enfer saignant!- on ne peut pas faire ça avec dignité et respect?
En un mot comme en guerre de cent ans, j'aurais espéré des collectivités internationales dans cette histoire, un peu plus de flegme si cher aux Britanniques.
Et un carton d'invitation.
Là pour le coup, je vous en aurais donné de l'hystérie collective...