Pan, pan, pan, pan...
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L'info a été confirmée ce week end par un pigeon qui gonflait son goitre irisé sur les bords de Seine.
Les signes ne trompent pas.
Ma rue est en fleurs.
Les pelouses fleurissent elles aussi à l'heure du dej.
La sève monte avec la température.
Les volatiles, parés de leurs plus belles couleurs, entament la printanière et traditionnelle parade d'amour...
Il faut dire que l'hiver a été polaire, ours et marmotte cumulés.
Jusqu'en Mars, où l'optimiste que je suis avait tendance à prendre l'eau, voire à boire la tasse sur une mer agitée.
Mais je suis indécrottable quand il s'agit de voir les choses sous un jour meilleur.
Donc, moi je dis comme ça: on a tous besoin de déployer notre plus beau plumage, pour épater la galerie de volatiles.
On a tous le droit de roucouler.
Oui enfin quoi de neuf sous le soleil de la basse cour des plaisirs? me direz-vous.
Oui mais sauf que curieusement, cette année, la séduction semble avoir retrouvé ses lettres de noblesse.
Dans une ville où la surconsommation façon "poulets de batterie" fait souvent office de règle, genre "il y en a toujours un ou une autre qui la plume plus colorée", où certains refusent de choisir entre l'aile ou la cuisse, dans une ville où "les couples se cachent pour mourir", je me sens parfois comme un oisillon tombé du nid, sans véritable espoir d'une jolie histoire.
Les rencontres arrangées, les hasards provoqués, les nuits sans lendemain, on finit tous par y laisser des plumes.
Mais voilà qu'au détour d'une rencontre inattendue, d'une démarche singulière, d'une chorégraphie inédite, voilà qu'un compliment peut transformer le vilain petit canard qui sommeille en moi en cygne flamboyant.
Caliméro boit à la fontaine de jouvence et d'oubli.
Le Phoenix renaît de ses cendres.
Le Chicken Lover est de retour.
Ils l'ont dit à la télé.
Et voilà que je me surprends à croire que l'amour existe, ou au moins que l'été sera chaud.
Ce vent de fraîcheur printanière fait du bien.
Pourquoi le nier?
Pourquoi ne pas profiter, même naïvement, de cet état de félicité?
Et chanter à l'aube comme un rossignol, en montant très haut dans les aigus, tendance "Mariah Carey à l'époque où elle n'était pas encore interdite de montagnes russes" ?
Alors, en ce joli mois d'Avril de l'an de grâce 2011, mon ami(e), toi le gentil dauphin ou le grand méchant loup, la poule d'eau ou l' éléphant de mer, le corbeau ou le renard, la souris des villes ou le rat des champs, le poisson volant ou serpent qui danse, la belle ou le clochard, Tic ou Tac, Riri, Fifi, Loulou, le Paon du Parc Floral ou encore le Mickey de Marne la Vallée, n'aie pas peur de réveiller le tigrou qui est en toi.
Souris, le petit oiseau finira bien par sortir.
Va, cours, vole et batifole.
Gazouille, c'est fait pour: c'est la saison des amours.
PS: Merci aux "Grosses Têtes du Bar qui pique"
Spéciale dédicace à la petite souris du 9ème.
