Comme chaque année, penchons-nous en cette "saison des awards" sur ce qui fera tache ou pas sur le red carpet.
C'est qu'en effet, vu le climat ambiant, entre secousses sismiques en Nouvelle Zélande, onde de choc démocratique (on croise les doigts) en Afrique du Nord, et une crise sociale qui traîne comme une très mauvaise crève, il n'est pas vraiment facile de parader devant les photographes sans avoir l'air d'être complètement déconnecté de la réalité du monde.
Et je ne ne parle pas de Lady Gaga, qui comme on sait nous a déjà quittés...
Sa réincarnation "live" aux derniers Grammy's, façon omelette aux champignons hallucinogènes, témoigne à la fois d'un engagement dans la performance et d'un détachement certain de la poêle à frire.
Elle n'a clairement aucun message à faire passer, sauf à ses petits monstres.
Il ne faudrait pas non plus verser dans l'apitoiement, souvent synonyme d'une forme très sophistiquée de condescendance.
Ou dans la revendication (sauf si c'est pour soutenir les intermittents, bien sûr).
Rien ne sert donc de venir aux César ou aux Oscar avec un discours de trois pages, une colombe sur la tête, et un fourreau en patchwork de drapeaux.
No way.
Autre tendance lourde à éviter:
Le total look blong blong (bijouterie encore plus relou) genre "L'affaire Bettencourt ne passera pas par moi". Oubliez, Liliane, oubliez.
Le mieux en terme de happening reste encore de venir nus, le carton d'invitation avantageusement placé pour dissimuler la fausse fourrure ou les blong-blongs de famille.
Le seul risque encouru est une pneumonie.
Avis aux (a)mateurs.
Mais ce n'est pas non plus parce que "Des Hommes et des Dieux" risque de rafler la mise, qu'il faut se pointer au Châtelet en soutane ou en robe de bure. On avait dit pas de sac à patates et pas de sandales chaussettes.
Ou encore mieux, celles qui voudront la jouer "Black Swan" devant le Kodak Theater en seront pour leurs frais d'hôpital psychiatrique.
LA mauvaise idée de l'année à L.A. (confidentiel) : le tutu et les repetto.
Et de grâce, cette année, pas de décolletés trop généreux, qu'on confond trop souvent avec un pose "cuiller/amuse-bouche".
Pas de sein qui pointe en dessous du voile, c'est du "déjà vou".
Du coup il ne reste au vestiaire que des tenues sobres, des cols ras, voire roulés, des smokings élimés et des coiffures strictes.
Les Mad Men sont de sortie.
Et ça peut même être sexy, du coup.
Par contre Ladies & Gentlemen, lâchez-vous sur les accessoires.
C'est le moment de sortir vos Louboutin et vos pochettes en lamé.
C'est l'éclate et pas ostentatoire.
Sobriété est donc maîtresse de cérémonie cette année.
Mais pas de panique, on se rattrapera sur le champagne en coulisses...