Róisín Murphy (de profil): un démon tombé du ciel.
C'est pas comme si vous n'étiez pas prévenus.
Róisín Murphy est enfin sortie de sa retraite aux allures de sabbatique mater.
On est donc bien décidés à profiter de chaque moment de grâce qu'elle nous offre.
Ave Róisín, ceux qui vont soupirer de plaisir te saluent.
C'est tellement bon de revoir ton regard malicieux...
Evil Eyes, justement, deuxième de l'album Hairless Toys sorti le mois dernier, poursuit la route tracée par Exploitation.
On l'a dit, Mother Róisín n'a pas choisi la facilité, proposant une electro plus arty que pop, plus introvertie que démonstrative, et loin, très loin des musiques de foires qui règnent en maîtresses sur les ondes radiologiques.
Mais dans ce scanner au laser disc, la chanteuse nous laisse aussi respirer.
Et Evil Eyes, avec ses gimmicks magiques, nous transporte par sa candeur quasi liturgique.
Róisín est un démon tombé du ciel.
La vidéo qu'elle réalise elle-même, suit également le chemin du précédent single:
Après avoir incarné une actrice en perdition, la voici dans la peau d'une mère de famille elle aussi déboussolée.
Cette introspection aux allures rétro pose les questions légitimes de la définition des contours du bonheur, des vestiges de l'enfance, et de la fragilité de la raison.
A la recherche du temps qu'on a pas perdu...
Bref, encore une fois, on est loin, très très très loin du prétendu bonheur auto-proclamé les bras levés, dont nous abreuvent les vidéos mainstream, elles aussi foireuses.
Et maintenant: place à la magie: Hocus Pocus!
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