Les histoires d'amour commencent bien...
On vous parle peu des films, vu qu'on les a pas vus. Mon oeil jette un certain regard sur le festival le plus scruté par les uns, et le plus choucroute pour les autres.
C'est donc reparti pour une quinzaine d'ascensions, de descentes en flèche, de portées aux nues, et de sifflées aux hues, une quinzaine de réalisateurs, d'actrices, d'acteurs, de mannequins l'Oréal et de de films qui le valent bien.
">Un festival de Cannes qui rentre dans sa huitième décennie, celle où les fous sont partis, mais où les folles histoires ont toujours possibles....
Le regard fuyant d'Isabelle Adjani.
Les actrices avaient beaux rivaliser de beauté, c'est elle qui a attiré tous les regards des photographes, qui l'avaient, on s'en souvient, jadis boudée pour avoir évité le photocall de l'Eté Meurtrier.
Isabelle Adjani, fleurie de ses 62 printemps, avait cependant le regard ailleurs, comme si elle se prêtait au jeu, mais sans en être dupe. Magnifique et fragile, plus proche de Camille Claudel que de Subway.
Le sans faute d'Edouard Baer:
Accompagné au piano, avant ou après des images de Pierrot le fou (50 ans après mai 68), le maître de cérémonie a affiché sa légendaire décontraction, mais avec une retenue bienvenue qui l'a crédité d'une classe surnaturelle. Mention spéciale à Juliette Armanet pour son interprétation des Moulins de mon coeur, de Michel Legrand, qui en 68 illustrait le chef d'oeuvre L'Affaire Thomas Crowne.
La faute de goût:
Elena Lenina est une habituée des marches. Mais cette année, elle devait être sponsorisée par Magnum de Olala ma chérie, Ferrero Rocher de Monaco, ou luttait pour la recherche contre le virus du staphylocoque doré. Elena elle est pas dans le thème: élégante pour monter les marches. sauf pour le film Coneheads le retour.
Le comique de répétition:
On lui avait dit de pas faire de selfie, c'est interdit. Elle a été punie par une notoriété soudaine: celle de la nana qui s'est vautrée plusieurs fois sur les marches. Pour le glamour, il faudra revenir. Essaie encore.
Le fantôme de l'opéra:
Dans cette valse de films et de tapis rouges, il en est un qui brillera par son absence: Godart, qui a généré l'image de l'affiche du festival, dont le film Livre d'images est présenté, mais ans lui. le boycott n'est pas terminé, cinquante ans que ça dure...
240 battements par image:
Après un film sur Act Up l'an dernier, voici les années sida vues par Christophe Honoré. On a pas vu Plaire, aimer et courir vite, mais on espère éviter la boule disco qui se transforme en virus (à moins que Elena Lenina n'y fasse une apparition?). Ce sera en tout cas le film qui défend les couleurs locales en plus du rainbow flag, porté par Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste, et qui narre les amours d'un jeune homme et d'un écrivain. On a pas vu mais on espère qu'ils éviterons les jeux d'orteils sensuels comme dans un film qui a cartonné cette année, et qui était décidément trop beau pour être un tantinet vrai.
Ce n'est que le début de Cannes, et déjà il ressemble déjà aux autres, mais déjà pas tout à fait...
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