Le charme de la fin de Pluviôse et du début de Ventôse
Oscar Wilde aura beau se réfugier du côté de chez Swann et Dave dans les tulipes, on y coupera pas:
En février, en dépit du gel et des emmerdeurs qui nous pèlent les bulbes de crocus, les petits coeurs de beurre et les histoires à l'eau de rose seront de sortie pour un tour de pistes de ski.
Après la chandeleur, ceux qui ne recevront pas un gros coup de poêle à crêpes sur la poire, feront la belle Hélène et le joli clochard en déambulant main dans la main sur et sous les bancs publics.
Sale temps pour les célibataires, donc, ça glisse au pays d'Alice...
Et dans cette commisération sur fond de commémoration de l'amour tarte, certains iront compenser à la pâtisserie, d'autres en écumant les dernières soldes XS ou XXL, en attendant l'amour, le grand, le vrai.
Ils ont pourtant d'autres raisons de se réjouir qu'une paire de Louboutin en 46 ou un t-shirt Droopy:
Les jours rallongent à vue d'oeil, nous promettant quelques chocolats ou vins chauds sous les premiers rayons de soleils dignes de ce nom. Tout en maudissant les chaufferettes au gaz.
Ils pourront écouter des chansons d'amour en toute impunité, et pareil pour les chansons qui détestent les amoureux.
Ils pourront aussi regarder les passants, cancaner sur leurs plumages et écouter leurs ramages, et sauter du coq à l'âne entre amis, à défaut de le faire dans un lit.
Et s'ils sont vraiment frileux, ils pourront bien évidemment le faire sous la couette en lisant: De Profil.
Musiques diabétiques et médisances ludiques, art un tantinet voyeur et exhibitions sur voie pudique, on ouvrira les yeux tels des fleurs en boutons, pour que vous pussiez découvrir en primeur, tout ce qui fait le charme de la fin de Pluviôse et du début de Ventôse.
Qui sème le vent, récolte le tempo perdu, le pot pourri rose et le sourire de la crémière.
L'important n'étant pas seulement d'être honnête, mais surtout d'être content...
Mon premier livre, Les Carnets du Flamand Rose, est disponible online.
