Chérie, on se fait un resto-basquet?
C'est reparti.
La saison des awards est officiellement ouverte depuis que les nommés aux Golden Globes sont passés à table durant la nuit.
Ce qui est bien avec cette cérémonie, c'est qu'on repart toujours avec quelque chose.
Soit un trophée, soit un petit paquet du ou des maîtres de cérémonie.
Pour la deuxième fois (lire Dîner de famille), Tina Fey et Amy Poehler ont lancé leurs fourchettes et leurs couteaux sans rater leurs cibles, transformant l'ouverture de la soirée en distribution d'amuse bouches (en english dans le text).
Bouan à peutite....
Des olives et des piques:
Merryl Streep a appris qu'il restait des rôles pour Meryl Streep au delà des 60 ans.
George Clooney a du entendre ses oreilles lui siffler qu'il préférait dériver dans l'espace et mourir plutôt que de rester une minute de plus avec une femme de son âge (on y est pas encore, mais on procède par élimination).
Matt Damon a appris que comparé à d'autres personnalités présentes, il était bon à jeter dans la poubelle.
Joaquin Phoenix, qu'il vivait dans un futur proche.
Bref, on apprend en s'amusant.
Autre joute, plus non verbale, c'est celle du langage des looks sur le tapis rouge.
Si on a vite compris qu'il fallait cette année porter la mèche sur le côté, on a moins compris la tenue chemise/ sac poubelle et chignon Sarah Palin de la pourtant sublime Julia Roberts.
La vie n'est pas toujours belle (avec accent amerloque).
On ne parle pas la bouche pleine:
Et puis ils montent tous (ou presque) les uns après les autres pour recevoir un prix, et ceux qui ne montent pas, se font remercier par ceux qui montent.
Et parfois ils mettent longtemps à traverser la salle parce qu'ils sont nommé pour la télé, et donc placés loin derrière les bonnes tables.
Et parfois en montant ils trébuchent dans leur speech.
Façon douche écossaise pour Jacqueline Bisset si on essaye de tout dire dans un show à l'américaine, où l'on sert du champagne.
Façon accouchement pour Jennifer Lawrence qui respire un peu plus vite que ses idées.
Mais ça, il en faut toujours dans une cérémonie, c'est ce qui fait aussi sa saveur.
Un café, l'addition.
Les Golden Globes, c'est un dîner aigre doux.
Un brin amer pour Léa Seydoux puisque La Vie d'Adèle est restée sur sa faim.
Mais on imagine que ce rôle permettra à l'actrice de tourner prochainement La Vie de Léa à Hollywood.
Quand à La Vie de Léo DiCaprio, ce dernier a toujours été plus lucky avec la presse étrangère qu'avec les académiciens compatriotes.
Moins de couac qu'aux NRJ Music Awards (et je ne parlais pas de musique) , mais un problème de prompteur quand même, histoire de dire:
Nous, américains, nous sommes aussi des êtres humains et pas seulement des machines à blagues.
Mais qui permet aussi au duo d'hôtesses d'écueil de finir sur:
Tina: Merci à tous, c'est le beau bordel que nous espérions.
Amy: Et j'ai roulé une pelle à Bono.
Et en plus, elles sont parties sans payer...