Aujourd'hui j'ai bien failli bugger devant l'ordi.
Ce qui ne m'a jamais empêché de l'ouvrir à maintes reprises.
Mais parfois on a vraiment rien à dire.
Vraiment rien.
Il y a des jours comme ça.
Déjà ce matin, au "bar qui pique", l'ambiance était morose...
Entre l'affaire Bettencourt qui n'en finit pas de finir (je parle de l'affaire, pas de Liliane), les scandales politiques qui n'en finissent pas de sortir, façon "grand nettoyage de chambre d'hôtel", et les perspectives économiques aussi réjouissantes qu'une cérémonie de clôture des JO en Grèce, au 4ème siècle avant JC.
Petit budget, tout le monde à poil.
Rajoutez un rappel des faits en Syrie, et les fous rires pleuvent.
D'ailleurs il pleut.
Après un mois de sécheresse intense, histoire de faucher les agriculteurs, une affaire du concombre plus tard, voilà qu'il pleut averse, pour pourrir le peu qui reste des cultures.
Et ça tombe, bien, parce qu'en ce jour de fêtes, on vote le mariage homo à l'assemblée nationale, qu'il a aussi peu de chance de passer que moi en quart de finale de X-factor, où Cameron Diaz (les temps sont durs pour tout le monde) est obligée de faire la promo de son film qui sort en juillet, obligée donc de sourire quand des jeunes et belles voix écharpent au mieux, baragouinent au pire la langue de Shakespeare.
Par contre, plutôt sympa, elle constate qu'à la télé française, on dit bien Fù€£ you en prime time.
C'est d'ailleurs ce que j'aurais envie eu de dire au député Vanneste qui pavoisait à la sortie du vote négatif, si je n'avais pas été bien éduqué et surtout si je n'avais eu peur de tomber plus bas que lui.
Il utilisait un langage bien plus châtié:
"Je ne vois pas en quoi l'assemblée nationale doit s'intéresser à une aberration anthropologique".
Waow.
Moi je ne vois pas pourquoi les homos ne peuvent pas donner leur sang alors que seulement 4% des français hétérosexuels ou menteurs se sentent concernés.
Et qu'on manque de sang.
Pour sauver des vies.
Quand je vous dis que la journée (du don de sang) fût youpie youpie youplaboum.
Je vous aurais dit tout ça, mais voilà: je ne fais pas de politique.
Et j'estime à tort ou à raison, que mon avis importe peu (contrairement à certaines personnes susnommées).
Fallait-il alors parler de ma vie de mon expérience personnelle?
De la redif de "L'Effrontée" qui n'a pas finit de me filer un coup de vieux?
De la ènième crise cathodique piquée par ma compatriote Amélie dans "Les Anges de la téléréalité, Miami Dream"( ça ne s'invente pas).
Quelle mouche ou quelle guêpe l'a piquée celle-là, mystère.
Des mes emmerdes?
De ma vie sentimenquoi?
Hors de question, la dernière fois, mon amie Maya l'abeille, m'a confié que je lui avais filé le bourdon (voir Mon livre d'image 4).
Et soudain, je repense alors à la poésie, qui m'a sauvé plus d'une fois.
"J'étais assise sur une pierre,
De l'eau coulait sur mon visage,
Je ne savais plus comment faire,
Pour trouver en moi le courage,
J'ai levé les yeux au ciel,
J'ai vu la lumière,
J'y ai baigné on âme."
Ophélie savait parler, dans l'antiquité.
Avant le bug de l'an 2000, je veux dire.
Mais s'asseoir sur une pierre?
Vraiment?
Est-ce bien nécessaire pour réagir?
En plus si il pleut, le bain qu'on prend, c'est un bain de midi, avec ses vêtements.
Trempés.
Je me suis donc donné moi même la foi, en pensant que dès demain, tous les espoirs étaient permis.
L'espoir d'un monde où les donneurs seraient universels et les donneurs de leçon feraient des tours de piste gratuit, et tout nus.
Et je ne m'exclus pas du lot.
