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2023-05-26

Coup de nez : Virtual Insanity, épisode 2



Le monde tourne mal, y a quelque chose de bancal.



 

Comment en est-on arrivé là?
Sérieusement : La situation est grave et personne se semble s'en soucier. Il faut dire, à leur décharge, que cette alarme que je lance n'apparaît pas sur leur fil d'actualité, ceci explique peut-être cela...
Et je m'explique, justement : Des foules amorphes vissées en permanence sur le téléphone portable. Ce n'est pas nouveau, me direz-vous et vous avez raison car j'en parlais déjà en 2016 sur l'antenne de France Inter.

Le problème, c'est que depuis la diffusion de ma chronique, très bizarrement, le monde n'a pas réagit. Il n'a pas pas bougé d'un iota. Il a même swipé vers la gauche comme on dit dans le jargon des applications.

Il suffit d'ouvrir les yeux et les oreilles : Dans les rames de métro, huit personnes sur dix sont rivées sur leur écran, happés par on ne sait quelle urgence visuelle, entre la dernière série gore coréenne de Netflix et le nouveau jeu avec des bonbons interdit aux épileptiques et aux diabétiques, entre  le dernier match de MMA entre aveugles et les conseils de beautés sur Tik Tok d'une influenceuse qui vit entre Paris et  Dubaï et qui porte en elle autant de collagène qu'une mule ne transporte de cocaïne entre la Colombie et les Etats Unis .

Il suffit de les voir dans les couloirs de Metropolis, les escaliers, sur les trottoirs, inconscients du monde qui les entoure, déambuler comme des zombies honteux, s'arrêter en plein milieu du chemin, repartir aussitôt le visage fermé, refermé sur leur écran, comme des anesthésiés de la World War 5G.

Il suffit d'entendre ces hommes et ces femmes, l'oreillette greffée dans les pavillons, partager de manière impudique haut et fort et partout et tout le temps, ces bribes insignifiantes de leur vie pour se rendre compte que ce mépris d'autrui est avant tout un besoin de combler un vide abyssal qu'ils et elles creusent chaque jour sous leurs pieds et entre leurs pavillons. Oui je parle du cerveau.

Il suffit de les voir s'excuser auprès de leurs interlocuteurs quand ils sont à la caisse d'un magasin où les employés par contre n'ont même pas droit au respect minimum.

Il suffit de les voir supplier dans les cafés qu'on leur branche deux minutes leur téléphone, car ils sont en manque de chargeur. Et à la batterie...Josiane!

Il suffit. Non, vraiment il suffit.

Si vous n'avez pas encore vu Matrix, cette allégorie visionnaire, le mot batterie ne vous a pas fait dresser les poils. Et pourtant, à l'heure des révolutions en tous genres, et du Metavers , il est un combat que l'homme devrait mener sans plus attendre :  se libérer de son smart phone.

Et pour ne pas finir (cet article) complètement déprimé ni aigri, je vous prescris une bonne balade dans la nature ce weekend (il va faire beau), et là vous me direz:

-Merde, ça capte pas! 


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