Fille le jour, héroïne la nuit.
(photo Magali Pertuzé)
Depuis près de deux ans qu'on suit cette fille de ta région et ses joyeux trublions dans leurs pérégrinations, c'est à dire depuis qu'elle a poussé ses premiers Pourquoi Pourquoi, on l'adore ici au point de lui avoir dédié le label Corine pour ne rien rater de ses aventures.
Devenue très rapidement notre chouchoute en chef pour saturday night au 70 ème dégré, on a trépigné d'impatience avant la sortie de son premier album Un Air de Fête.
C'était donc fébriles et des fourmis dans les gambettes qu'on se rendait hier soir au Trianon, à Paris, pour voir sa première "grande" scène parisienne.
Mais comment écrire un article sur le concert d'hier en restant objectif et sans passer pour un fan de la première heure?
En écrivant le comte rendu subjectif d'un fan qui passe la/en seconde...
Une bonne chose bien faite:
- Corine, à poil! lance un teenager déjà éméché en ouverture de soirée.
- Pas tout de suite, mais toi tu peux, si tu veux! rétorque Boucle d'or encore au stade de l'échauffement physique.
Dès l'intro disco funk, on pressent que si Corine va nous faire rire, les musiciens ne sont pas là que pour plaisanter. Le niveau de production des morceaux enregistrés prend ici toute sa dimension lorsqu'ils sont joués en 3D.
La belle fait son entrée sur une Pluie Fine qui nous promet déjà une nuit torride.
Immédiatement, la connection se fait avec un public certes acquis, mais acquis à quoi?
Aux lyrics flirtant en permanence avec le non-sens des sens.
Aux rythmes très Chic qui d'emblée font plier le plancher de la fosse sous des déhanchements variétés et variés en fonction des générations, ici quasiment toutes représentées, et toutes confondues dans la sueur.
Corine est comme le Tour de France: elle brasse large, et embrasse de ses moulinets de manches tous ceux qui sont prêts à l'accueillir à bras ouverts.
Sur France 3, on parlera de proximité avec le public.
Sur Arte, d'une dérision qui confine à la chaleur humaine.
Avec Corine, on peut jouer toute la nuit:
Un divin Cocktail plus loin, avec solo de clarinette (ou haut-bois, je sais plus, j'étais bourré ou quoi?) grisant et étourdissant, on est pas déçus du voyage, du décollage express et de la première traversée.
Toute la croisière s'amuse, équipage et passagers embarqués pour cette marche nocturne.
Il fait chaud, à Triano.
Les titres s'enchaînent et la fausse blonde se déchaîne, laissant son avatar prendre le pouvoir, et mute progressivement, grâce au Maquillage de fille le jour à héroïne la nuit.
Danse, danse , danse...
Les rappels, dont la reprise en italien de Pourquoi Pourquoi, nous laissent complètements Perchés Perchés.
On en veut plus, et on pourra dès le mois de mars à l'Olympia.
Fan? Pas du tout, objectivement, avec des musiciens aussi balaises et une chanteuse aussi touchante que drôle, on en attendait pas moins. Ou plutôt: c'est tout ce qu'on attendait...
Pour info, pour les vrais fans:
Les blousons portés par le groupe, signés Eli Grita, sont en vente à Atelier Cafarelli à 75003 Paris.
Lire les autres articles du label Corine.
Mon premier livre, Les Carnets du Flamand Rose, est disponible online.
Ma Nouvelle Hubert est également disponible online.
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