A la recherche du temps (vraiment) perdu...
Il faut avoir du courage pour partir en mission dans l'espace.
Avec femme et enfants, au mépris du danger, pour tenter de trouver une planète accueillante pour sauver l'humanité.
Il faut beaucoup de courage.
Il en faut encore plus pour regarder ce film jusqu'au bout...
Robinson ou les limbes du pathétique:
Lost In Space, adaptation au grand écran de la série des années 60, énième version du mythe de Robinson, sorti en 1998, est malheureusement rentré aussitôt dans la pléiade de films de science fiction qui auraient mieux fait de le rester.
Ce n'est pas un hasard si, après Flash Gordon, et The Postman, Les Films classés sans suite s'arrêtent un instant sur cet objet volant navrant et indigeste.
L'espace est rempli de pièges et de dangers, ce film en évite très peu.
En pleine crise écologique sur fond de trou dans la couche d'ozone, et de terrorisme latent (on est deux ans avant le 11 septembre), Robinson (William Hurt) et sa clique partent dans l'espace pour construire un nouveau monde à bord de Jupiter 2, un vaisseau spatial qui ressemble à... qui ne ressemble à rien, pilote par Matt Le Blanc (Joey forever).
Mais Gary Oldman (méchant forever) sabote le robot ménager qui doit assurer leur sécurité, faisant foirer la mission dès le début.
Sortis prématurément dans leur frigo cryogénique, Monsieur, Mimine, et leurs trois enfants dont la séduisante Heather Graham (hit girl de l'époque) vont enchaîner une suite de catastrophes en étant propulsés dans un espace temps inconnu, dont ils ne reviendront qu'avec les plus grandes difficultés pour le spectateur.
Retour vers l'imparfait:
Ce n'est ni faute de moyens, ni fautes d'idées (bonnes et surtout mauvaises) ni d'un casting idéal sur papier, que ce film se plante au fur et à mesure scénario catastrophe qu'il raconte.
Mais s'il est un adage que Lost In Space illustre bien, c'est: Qui trop embrasse mal étreint (surtout en apesanteur).
Débauche d'effets plus ou moins spéciaux, esthétique mal inspirée de la série, caméo téléphoné (c'est le mot) de la Môman de la série sixties, jusqu'à l'humour des dialogues censé nous ramener aux dialogues de Star Wars belle époque, rien ne tombe juste, ne sonne juste, n'apparaît juste à l'écran.
Ce film se déroule et s'éloigne du mythe pour ressembler de plus en plus au Trou Noir (navet Disney des seventies)qui l'engouffre .
Futuramal:
Au lieu d'explorer les fondamentaux du mythe (la survie en groupe et en milieu hostile), il se disperse dans une surenchère d'aventures déjà vues et déjà mieux filmées.
Trop d'aventures tuent l'aventure.
Trop de trop se résume à rien.
Et tout finit par irriter:
Le robot on veut le débrancher dès le début, l'histoire d'amour vache Matt/ Heather plagiée sur Han et Leia, on s'en fout.
Le petit génie de la famille agace presque autant que sa soeur rebelle à voix de cartoon.
Mimi Rogers (bobone Robinson) ferait mieux de s'enfuir avec Buck.
On se demande bien qu'est ce que William Hurt (acteur magnifique) est allé faire dans cette galère interstellaire.
Même si on sait maintenant que lui et Gary Oldman s'en sont très vite remis.
Very Bad trip:
Bref comme la mission, le film est un échec.
Et aussi au Box Office.
On est donc ravis qu'ils s'en soient tous sortis vivants.
Ou presque.
Matt le Blanc est retourné à Joey (pour un spin off de la série) qui lui d'ailleurs, aurait adoré jouer dans le film.
Heather Graham qui n'a pas arrêté tourné (en orbite) et pas que dans des merdes, loin de là (Californication, Very Bad Trip/ The Hangover...) mais en a peut-être aussi filmées puisque Half Magic devrait voir le jour en 2017.
Comme quoi, même au fin fond du trou noir de l'espace, il y a toujours de l'espoir...
On vous conseille donc vivement la bande annonce, qui vous évitera en tout cas de vous perdre dans la consternation du navet...
Lire les autres Films classés sans suite.
PS: Suivez moi sur FB, Twitter et Instagram Stéphane Custers.
Bonus (ou malus c'est selon): la bande annonce.