Lescop: un garçon à croquer comme de la glace pilée.
Lescop, on vous en parlait ici il y a presque quatre ans déjà, et tandis qu'il s'aventurait dans La Forêt, ritournelle hypnotique et désabusée sur fond de rencontre fugace, sexuelle et morbide, entre Eros et Thanatos.
Déjà subtil, complexe, sensuel et cérébral à l'époque, Lescop n'a absolument rien perdu de ce qui fait tout son charme, et il suffit de l'avoir croisé, même brièvement, pour s'en apercevoir...
Un quart d'heure à peine avant son live dans le Nouveau Rendez-vous sur France Inter, nous voilà bloqués par une porte de sécurité qui demeure interdite.
Moi: Je vais appeler quelqu'un.
Lui: Quelqu'un d'autorité.
Cette élégante distance se retrouve dans les texte de son nouveau titre, Dérangé, qui nous conte l'histoire d'un garçon pas comme les autres, quelque part entre Lestat à la Nouvelle Orleans et Bowie à L.A. , dont on ne sait rien mais qu'on devine, cocktail énigmatique et zeste androgyne:
C'est un garçon dérangé.
Partout étranger.
Sous une cape de zibeline,
Couvert d'un manteau bleu marine,
Il marche en regardant ses pieds.
C'est un garçon dérangé.
Ce mystère qui plane sur cette marche à nouveau hypnotique, à la fois entraînante et dégingandée, qui séduit autant qu'elle dérange, nous délivre une nouvelle fois l'essence de Lescop: le pouvoir de séduction d'une porte qui se refuse à vous, comme un animal qu'on traque, et qui une fois entrouverte, vous obsède. Littéralement.
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Bonus: La vidéo, simple comme un grand verre turquoise où l'on boit quelque chose de puissant et froid.