Lady Gaga a bizarrement évité les portraits cubistes de Picasso.
(Make Over #3: Change the world, collage années 90)
On le disait, décembre le mois des bilans qui tombent, des rétrospectives à sensations, et des chutes à gogo dans des bêtisiers infernaux.
Mais, et on l'avait tous un peu oublié, nous sommes quelques 7 milliards à avoir survécu au plus ancestral des canulars.
J'entends par là : calcul de nullards.
Loin de blâmer nos amis Mayas de s'être emberlificotés les doigts (ils faisaient des sacrifices humains juste pour bricoler des calculettes, en fait), mais plutôt certains traducteurs qui on mal traduit par La Fin du Monde, un cryptogramme qui disait en substance Ce serait bien qu'au 21/12/12, on ait trouvé un remède contre La faim dans le monde, on ne peut en vérité que se réjouir d'être des survivants de 365 jours.
Mais on va quand même tâcher de nuancer cette "bonne nouvelle" par d'autres, encore meilleures...
On serait ainsi tenté de dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, sauf qu'on est pas des poules de batterie aveugles et sourdes, quoique parfois la question se pose.
Mais l'ironie et l'absurde suprêmes veulent que effectivement, elle tourne.
Elle tourne toujours.
Avec des chinois sur la lune.
Avec des mariages pour tous et des slogans de m..... pour certains.
Avec des NRJ Awards rassurants dans leurs couacs à répétitions (oui sauf qu'on est en direct).
Un monde où les J.O d'hiver n'ont jamais aussi bien porté leur nom.
On a hâte de découvrir les images du village Olympique.
Un monde où tout le monde a témoigné de sa relation avec Madiba.
Mais qui reste un monde sans Nelson.
Et un monde avec Alain Delon, mais ça, c'était avant.
A défaut d'une fin de monde historique, une fin d'année hystérique pour maquiller la morosité des pores.
A défaut d'un Père Noël philanthrope et hypermétrope, qui donnerait tous ses cadeaux sans compter, Beyonce, à la surprise générale, sort un album visuel et numérique. On imagine qu'elle a reçu sa (ses) taxe (s) d'habitation(s) par la (les) cheminée(s).
Lady Gaga qui entre par effraction au Louvre avec la complicité de Bob Wilson, revisitant des toiles de maîtres, mais qui bizarrement évite les portraits cubistes de Picasso.
L'art moderne en passe de devenir une des valeurs sûres pour les investisseurs.
On a envie de croire que la culture reviendrait comme l'un des piliers du nouveau monde si elle n'était déjà complètement pillée et pilotée par l'industrie.
On est quand même contents qu'il y ai encore des contes de fées:
La petite fille de Grace Kelly a quand même eu un enfant avec le Chouchou des humoristes.
Et Miss France 2014 est partie faire le tour des régions au volant d'un coupé Peugeot.
Tous les rêves sont encore permis à points donc.
Surtout quand on vit dans un monde où on peut réunir ou éclater des bonbons, faire descendre de la gélatine, mélanger des supers bonbons, que ça vous coûte bonbon, et surtout sachant que le temps c'est de l'argent.
Bref: Candy Crush Saga, l'histoire d'un monde merveilleux qui s'encarie...
Et comme d'habitude, j'évite de vous parler du monde à balles réelles.
Rien ne sert donc de lambiner comme des homards ou de traîner la patte comme des foies de canard, de se morfondre comme le Pôle Nord, quand faut y aller, faut y aller.
On n'y coupera pas, aurait dit Marie-Antoinette se rendant à sa dernière fête.
Ce n'est pas la fin du monde, ce sont juste les fêtes de fin d'année, et si les raisons de célébrer 2013, je veux dire globalement (à l'échelle planétaire donc), manquent un peu à la pelle, on peut au moins se réjouir d'une chose: cette année là, elle est bientôt finie!
Youpi.