C'est peut être un détail pour vous, mais pour moi le détail, c'est tout.
(NB: il est vivement conseillé de lire d'abord les précédents épisodes dans la même rubrique)
Si le lapin blanc que je suis ne vous a plus fait signe depuis un bout de temps, c'est que je n'avais évidemment pas une minute à moi.
Quoi de neuf, docteur? me direz-vous.
Du neuf, il y a...
Vous vous doutez bien que je ne me suis pas terré tout ce temps.
J'ai trouvé un moyen sensationnel pour arrêter de courir dans tous les sens.
Je cours dans un seul sens.
Mais dans tous les sens du terme.
Curieusement, depuis que je pratique la course à pied, je cours moins.
Moins à perdre haleine.
Question de souffle en effet.
Je souffle sur mon café pour qu'il refroidisse, et je reprends le cours de mes activités.
Et en ce moment, j'ai curieusement toujours plusieurs lièvres à courser, mais j'arrive à ne courir qu'après l'un deux à la fois.
Je cours mieux, donc.
Et plus utile.
Je suis à la fois plus rentable et je prends même mon temps.
De temps en temps, je m'assois dans mon salon, et le temps d'une tasse, je regarde des livres que je n'ai plus ouverts depuis des lustres, faute de temps.
C'est peut être un détail pour vous, mais pour moi le détail, c'est tout.
Comme dans une photo de Martin Parr.
Par exemple.
Et ce rythme me convient à merveille, si j'ose dire.
Oubliez donc tout ce que je vous ai dit.
On PEUT faire trente six mille choses à la fois et même parfois prendre le temps de prendre le thé chez les fous.
Le tout, c'est de s'organiser, d'être ergonomique dans l'effort, de faire du sport et de manger cinq fruits et légumes par jour.
Le mouvement, oui, l'agitation, non merci.
Au mythe de Sisyphe, qui remontait sa boule ad vitam, préférons les éphémérides et leur proverbe du jour:
"A chaque jour, suffit sa part de labeur".
Et là, je viens de finir un boulot, donc j'ai le droit de ne rien faire.
Je suis allé courir ce matin, là je vais bouquiner et j'irai en fin d'après midi boire un thé avec Alice, ou Juliette, pour lui expliquer que je n'arrête pas de courir, évidemment.
Ce n'est pas"le travail c'est la santé", mais bien "la santé, c'est le travail".
Evidemment, je me réserve le droit de changer d'avis.
Là dessus, je file...
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