Grace passe à table.
On appelle ça la synchronistation.
Alors que le Palace ré-ouvre ses portes à Paris (elle en fût l'une des VIP les plus fidèles), Miss Jones fait son grand retour.
Avec "Hurricane" (qui dit bien qu'elle est de retour).
L'album débute par les mots "This is my voice!" (pour ceux qui ne l'auraient pas (re)connue).
Parce qu'elle a avant tout un organe singulier.
Unique en son genre...
Difficile en effet - sauf pour ceux qui jouaient encore aux bidibulles en mangeant du blédina dans les années 80, d'être passé à côté du phénomène.
Vous n'étiez pas nés? I hate you.
Faites une recherche sur google, ça vous apprendra à être insolents.
Par contre, ça faisait un moment qu'on entendait plus parler d'elle, ou si vous voulez "chanter d'elle".
Oui, c'est ce que vous disiez, des siècles, merci, n'en rajoutez pas.
Grâce Jones , je ne vais pas vous la décrire en utilisant des qualificatifs usés et abusés.
Mais quand j'étais ado (grrrrrrrrrr, i hate myself for saying that) je saoulais mes camarades au Pisang et à grands coups de
"Slave to the Rhythm", "Pull up to the bumper", "La vie en rose", "I'm not perfect", "Libertango" et "Victor should have been a jazz musician".
Dans l'incompréhension la plus totale:
Remets "Life is life, nana nanana!"
Autre concept un peu désuet aujourd'hui (je parle du Pisang), et que je défends pourtant ici depuis un moment (voir autres"disques du mois"), c'est celui d'écouter un album en entier et de se laisser imprégner par lui.
Traduction pour les bébés: un album est un ensemble de chansons téléchargées en même temps sur i-tunes et qui forme une sorte d'objet artistique.
Oui, le truc à 9,99, c'est ça!
Oui on peut les écouter d'une traite.
Jamais?
Et c'est pourtant ce que vous allez faire, car à vrai dire, je ne saurais vous décrire cet album, si ce n'est en vous disant que c'est du Grace Jones, du bon Grace Jones, de l'excellent Grace Jones.
Bien sûr elle ne fera pas une version "This is my voice, this is skyrock radio", et le but n'est pas ici de faire grimper ses ventes.
Le but est de vous faire découvrir son art.
Oui,oui, oui.
J'ai bien dit son art.
Sa voix.
Son instrument.
Son corps.
Son expression.
Sa morphologie.
Son graphisme.
Démonstration:
Corporate Cannibal
Voilà, ça plaît ou ça plaît pas, mais quoi qu'il en soit, Ladies and Gentlemen:
Miss Grâce Jones.
Jones, the rhythm...
Grace Jones/ Hurricane
ps: on peut écrire sur Grace Jones sans les mots déesse noire, diva, androgyne, muse de Jean-Paul Goude et James Bond Girl...