Je sais pas vous, mais sur : De Profil, on l'avait sentir venir à plein nez.
Ce reconfinement est non seulement l'occasion de faire des néologismes - en effet, mon correcteur bien avisé le souligne en rouge et en pointillés- mais c'est aussi et surtout une réelle opportunité de repousser une fois de plus les limites de l'étrange...
Car si vous avez aimé le confinement au printemps, avec une montée des températures, un avril ensoleillé comme jamais, et la fenêtre ouverte sur des voisins de qui vous ignoriez jusque là l'existence, vous allez adorée cette deuxième version, avec les jours qui raccourcissent encore, les températures qui ont le moral en baisse, et la pluie qui bat sur les fenêtres fermées comme un voisin excédé.
Certes, les chaînes d'information incontinentes (comme le ciel gris) l'ont dit, et le rediront: Cette fois-ci ce n'est pas pareil. Plus nombreux sont ceux qui continueront à bosser, de chez eux ou ailleurs, plus de commerces resteront ouverts, et vous pourrez même le cas échéant louer des enfants juste pour les conduire à l'école et taper la causette avec les autres parents d'élèves sur le piètre état dans lequel se trouve le monde.
Il était donc opportun de redonner à la parole à l'énigmatique Monsieur Novembre, bizarre par essence, avant dernier de la promotion 2020, et qui cette année ne devrait encore une fois ressembler à aucun autre mois.
Il ne faudra pas cette fois-ci chercher à plus d'un kilomètre à la ronde pour trouver l'absurde, le surréalisme ou plus simplement l'incroyable: il est déjà sur le pas de votre porte.
Alors accrochez-vous bien à ce qui vous reste de santé mentale, car demain est une autre époque et quand l'aube aura fini sa grasse matinée, il ne vous restera plus qu'à affronter la réalité au grand jour: si vous vous étiez croisé dans la rue il n'y a ne serait-ce que neuf mois, vous ne vous seriez pas reconnus...
Bon mois de novembre à tous...
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