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2019-02-12

Les films classés sans suite: Robin Hood (Arnaque, Crimes et Botanique)





Ce Robin là est loin d'être une flèche...


La voix off vous prévient dès les première secondes du film : Oubliez l'histoire. Et en effet l'avertissement est nécessaire pour éviter que les historiens ne se défenestrent aussitôt. Robin Hood dans sa version de Otto Bathurst affiche clairement un parti pris: celui de se foutre de la réalité historique ou même de la légende elle-même. Voire du spectateur, mais ça c'est une autre histoire...


Héros sans frontières (et surtout sans limites): 

Dans le merveilleux manoir de Locksley reconstitué dans un studio façon clip de boy band britannique des années 90, Robin qui file le parfait amour avec Marian, reçoit sa lettre de mobilisation pour les Croisades: take that!
Commençons donc par une jolie scène de guerre façon jeux vidéo (dès fois que)  quelque part entre The Hurt Locker (Démineurs) de Kathryn Bigelow et Les blancs contre les bleus  dans une finale de paintball. Une bonne arbalète automatique côté maures contre un sens du devoir côté GI's.

Bon puisqu'on s'en fiche de l'histoire, retrouvons Robin de retour au pays avec son frenemy John découvrant que Nothingham a connu prématurément la révolution industrielle en se dotant d'une mine, où survivent maintenant les paysans (mais qui s'occupe des cultures?) dans la plus pure tradition de Germinal.
Robin, après un entrainement physique façon Rocky en T-shirt Rick Owens,  va mener un double jeu: Celui de Lord le jour pour gagner les faveurs du Shérif aux tendances SM , celui de Ninja à flèches la nuit pour voler à l'église pour le redonner au shérif. Oui je sais. Même lui s'est rendu compte que c'était ridicule, du coup il jette quelques poignées aux pauvres en passant à cheval dans les corons.






Tout est chaos (et surtout à côté):


Mélangeant politique, religion, et tout le reste  dans une recette qui ressemble à une Arnaque pour le spectateur, crimes
contre la culture et botanique transgénique, le réalisateur manifestement fan de Guy Ritchie n'est pas avare en fausse bonnes idées: il y en rajoute une à peu près toutes les cinq secondes, créant ainsi une soupe populaire à la fois indigeste et hystérique.

Avec en apothéose, un bal donné pour le pape façon Hunger Games et un Braquage à l'italienne du trésor anglais. Piller, mettre à sac, c'est en effet tout ce que ce film fait, de Indiana Jones à Star Wars, en passant par Matrix et tous les clips de Mylène Farmer réunis, de Libertine à Désenchantée.
Paradoxalement, plus il rajoute de viagra à Robin, plus son arc ne fait que débander...

On ne peut passer à côté de la puissance des dialogues (parfois même humoristiques):
If not you, who?
If not now, when?

On ne peut s'empêcher de penser aux acteurs en paraphrasant Molière:
Mais qu'allaient-ils faire dans cette Galère?


Et si la fin reste ouverte: Robin est enfin dans les bois, et prêt à affronter le nouveau shérif (l'ex de sa meuf), mon petit doigt d'archer me dit que ce Robin là n'est pas une flèche, et donc ne survivra pas à l'échec commercial du premier (et dernier) volet.
Sale histoire...

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Mon premier livre, Les Carnets du Flamand Rose,  est disponible online.



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