Un été prêt à tout... pour se faire oublier.
Et en voilà un qu'on ne reverra plus. L'été 18 a été marqué comme ses prédécesseurs par des événements plus ou moins tragiques, plus ou moins importants. Mais sur: De Profil, on reviendra surtout, dans le désordre sur ceux qui, comme votre bronzage ont marqué votre maillot, mais disparaîtront aussitôt avec l'écume des marées....
La Tourista:
Et on commence justement avec un petit florilège de questions à l'office du tourisme en Bretagne, parce que certains continuent à mettre leur cervelle sur pause pendant les vacances, à moins que ce ne soit 365 jours par an:
- Pourquoi les corbeaux ici sont blancs? (parce que ce sont des goélands).
- Les Menhirs poussent-ils bien dans la terre et peut-on se procurer des graines?
- A quelle heure ferme la forêt?
- Les marées fonctionnent-elles aussi le weekend?
- Vous savez à quelle heure arrive la plus grande vague?
Certains cherchaient même à Rennes le parlement européen.
De quoi renvoyer les parents sur les bancs de l'école à la rentrée...
Paris Plonges:
Paris n'en finit pas d'innover: après Paris Plages, qui régale toujours les bambins et les bronzeurs citadins, après les vélibs, les scootlibs, les autolibs, les trotilibs et les piétons de moins en mois libres, voici que les inventions se multiplient donc at lib: dernière en date les uritrottoirs, sortes de poubelles dans lesquelles ces messieurs sont censés faire pipi devant tout le monde, et un clip "Pas pipi dans Paris" dont on vous a déjà dit ce qu'on pensait ici.
Et comme on s'en est pour ainsi dire déjà pris plein la gueule, on s'attend presque au pire: Paris Plonges, où on pourrait venir faire sa vaisselle avec les voisins pour diminuer la consommation d'électricité. Convivial et un brin rural, on pourra bien évidemment venir y laver aussi ses culottes sales comme au bon vieux temps du lavoir, bien plus sympa et écolo que ces maudites laveries...
Maillots Jaunes:
Sans transition (mais vraiment aucune), si le Tour de France continue de déchaîner les passions et les campings cars, si la une de Libération "Retour à la case dopage" a fait jaser mais qu'on a eu un tour irréprochable, il n'en reste pas moins que pour moi, comme par d'autres j'imagine, la fascination pour ces vélocipédistes distingués par leurs maillots colorés, relèvera toujours, depuis l'époque où ma grand-mère ne ratait pas une étape devant son poste, d'une certaine énigme voire d'une énigme certaine. S'il en va plus ou moins de tous les sports s'y on s'y met (deux types frappent une balle fluo avec des tapettes à mouches géantes, 23 types qui courent autour d'un ballon, des mecs qui enjambent des haies alors qu'il serait si facile de passer à côté...), on doit cependant s'incliner devant la performance physique de ces types (et de ces dames) qui pédalent non pas pendant un bel après mdidi de juillet, mais pendant des semaines, parfois sous le cagnard, parfois sous la pluie, souvent en montagne, et souvent dans le plus grand anonymat, juste pour gagner leur croute et quelques ampoules. Ce sont eux, le peloton des soldats inconnus de la petite reine, qui sont sans doute les vrais maillots jaunes...
Rainbow Village:
Sport un jour, sport toujours: Paris a donc accueilli les Gays Games, avec des représentant(e)s de nombreuses nations, dans des sports aussi variés que le foot ou le water polo. Le marais, historiquement quartier gay a repris ses couleurs d'origines pour un temps, lui qui est plutôt voué le reste de l'année aux reines du shopping et aux rois de la poussette du dimanche. Si la manifestation s'est déroulée sans accrocs (bon en même temps on était pas dans les vestiaires) elle se déroulait en plein été et donc, dans un Paris vidé de ses habitants. Seuls les touristes ont donc pu profiter de la manifestation pour s'ouvrir à d'autres pratiques (sportives s'entend) et peut-être revoir leur jugement sur une communauté beaucoup obsédée par le sport qu'on ne le pense généralement...
Le bonheur est dans l'huître:
On quitte justement la ville pour battre la campagne avec l'émission toujours chérie des français et des célibataires: L'amour est dans le pré. Ne dit-on pas: c'est dans le plus empêché que ça pousse?
Et cette année il y a un garçon qui aime les garçons. Et comme se plaît à le rappeler Karine le Marchand, Thomas est le "premier ostréiculteur de l'émission". C'est qu'en effet il n'est pas le premier homo de AEDLP. Mais on souhaite vivement, même si on a toujours des doutes sur la vague de connerie qui pourrait s'abattre sur son exploitation (notamment via les réseaux soucieux), qu'il puisse lui aussi changer un tantinet la vision de certains, ouvrir les yeux des autres, et surtout on lui souhaite de plonger dans les yeux de Romain, qui semble lui avoir tapé dans l'oeil...
Voiture Interdite:
Autre émission de M6 qui fait toujours un carton: Pékin Express, qui n'a plus depuis belle lurette de cantonnais que le titre, s'est déroulée cette année depuis Bornéo jusqu'à Tokyo en passant par les Philippines. Si il y a toujours un petit côté "ces gens n' rien mais ils sourient tout le temps" qui contraste évidemment avec les pages de publicité à répétitions, on ne peut s'empêcher de jubiler comme des gamins qui font du stop pour la première fois devant cette course infernale qui cette année portait bien son nom: une interdiction de circuler en voiture récurrente obligeait les participants à utiliser d'autres moyens de transports. On les a vu ramer en pirogue, se casser la gueule en vélo, ou tomber de trolley sur des voies ferrées. On les a vu dans des épreuves physiques et répondre à des énigmes qui réveillent en chacun le petit Indiana Jones qui sommeille. Ah oui, on les a vu aussi dormir dans des squats, sous la tente, ou -inédit- sur des tables de massages. L'exotisme à l'état pur...
Beautés volées:
Comme chaque année sur les plages, il y a ceux qui lisent Causeur et ceux qui lisent Closer. Comme chaque année, les photographes cupides et un peu lubriques chassent les photos de vacances qui leur payeront leur loyer, voire leur piscine. Comme chaque année, des femmes et même parfois des hommes en font les frais, leur plastique exposé sur papier glacé entre deux cocktails sirotés avec glaçons. Et cette année la place revient à Voici pour sa couverture nulle de Marion Cotillard nue, en vacances au cap Ferret. Bien sûr, ça vend moins que Madonna qui passe le cap de la soixantaine...
Bitch Volley:
Elle l'a fait, Madonna a donc fêté ses 60 ans, dont 80 de carrière. Elle a choisi cette année le sable du désert Marocain, entourée de sa tribu, en attendant un nouvel album avec Mirwais prévu pour l'automne. Si the Queen of Pop semble bien décidée à enterrer ses contemporains les uns après les autres, Aretha Franklin lui a quand même fait un petit pied de nez en passant le jour dit vers les terres éternelles. Bitch, I'm Aretha...
007 bondé:
Il y en a un autre qui comme les diamants, est éternel: James Bond. Et une même et éternelle question? Qui sera le prochain? Et il y'a cohue: si le nom de Idris Elba revient régulièrement, on compte aussi dans les rangs de ceux prêts à se mettre au service de sa Majesté Tom Hardy, Richard made de Game of Thrones ou sa co-star.. Emilia Clarke! On doute cependant qu'elle incarnera le machisme primaire et l'uberseualité du héros aussi bien que celui de la mère des dragons...
Game of Bones:
Voilà on vous le disait au début, toutes les bonnes choses ont une fin. Les derniers coups de manivelles ont été donné sur les plateaux et les châteaux de Game of Thrones, les acteurs savent à présent la ou les fins possibles, et en tout cas se doutent du sort qui leur est réservé dans cette véritable hécatombe annoncée. En tout cas, ils ont de nouveau croulé sous une avalanche de Emmy's cet été. Le jeu de massacre, lui, ne commencera qu'en 2019 et plus tard que prévu, on spécule déjà sur une diffusion entre la fête des mères et celle des pères. Il est vrais que tous ces squelettes, ces châteaux en ruines, ces villages en cendres, et les trahisons au sein des différentes maisons, ça fait très fête de famille....
Un été 18 qui aura tenu toutes ses promesses donc et surtout une: celle de se faire très vite oublier...
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