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2009-07-04

le courrier des lecteurs: épisode 8

François-Alban de la Broutte-Chevreuse,
attaché de presse et responsable de la communication
(toujours sous payé, mais tellement sentimental):

Bonjour à tous.
Vous êtes de moins en moins nombreux à nous écrire, sur stephanecustersdeprofil@gmail.com, ce qui en fait est une bonne nouvelle.
En effet, votre indice de satisfaction est en nette progression, du coup.
Du coup, j'ai un peu moins de trucs chiants à faire.
Je peux surfer à l'aise au bureau, du coup.

Voici donc en échantillon de votre courrier auquel Stéphane répond de bonne grâce, du coup.
Pour bien suivre, je vous conseille de relire les numéros précédents, à la rubrique "courrier des lecteurs" (ça ne s'invente pas).

Allez, c'est parti!



Juliette Lescot, d'Anvers

Pourquoi perdez vous votre temps à écrire ce blog?

Stéphane: Juliette, merci pour votre gentil mail. Si vous songez au temps que je perds à écrire ce blog, songez au temps que vous perdriez à le lire (je veux dire, vraiment le lire). Songez au temps que vous avez perdu en songeant à cela, en songeant à me le faire savoir, en me le faisant savoir. Songez au temps que vous perdez chaque jour en broutilles, additionnez le tout, divisez par 9 et multipliez par le carré de la racine carrée de deux fois 4,5, le tout au cube et vous devriez approcher le tiers du quart du millionième de temps qu'on perd dans une vie.

Et perdez un instant encore à lire et méditer sur ceci:

- A quoi te sert, Socrate, d'apprendre à jouer de la lyre puisque tu vas mourir?
- A jouer de la lyre avant de mourir.


Pierre, de Bruxelles

Je trouve que votre blog est ringard.
Vous y parlez toujours des mêmes trucs: la télé, Star Wars, Cyprien, Obama, et l'autre là Roisin Machin...
Pourquoi ne parlez-vous jamais du cinéma d'auteur?
De politique?
D'Elvis Presley?
D'écologie?
D'économie?
D'art?
De nutrition?
De Philo?
De Psycho?
De littérature?
Votre blog est tout à fait dispensable.
Inutile.
Creux.
Vide.
Nul.

Stéphane: Cher Pierre (très joli prénom),
Merci pour votre gentille lettre.
Elle m'a beaucoup touché.
Ce n'est pas la première fois que ce problème très spécifique est soulevé dans cette rubrique.
Pour ce qui est de la philo, vous venez de le lire, que je m'y mets doucettement.
Voici donc pour accéder à votre demande, la critique d'un film qui devrait vous combler:

"Cette semaine, fuyant les navets commerciaux qui polluent notre paysage cinématographique, je me suis rendu à la biennale du film de Broutskaïa, à vélo, par moins trente. Six jours plus tard donc, quelle ne fût ma surprise de constater qu'il restait encore des places pour assister à la projection de "Blurp 28767899765", véritable chef d'oeuvre de l'animation engagée.

En effet, la cinéaste militante Bérengère Moustache, a eu l'idée de génie de faire dessiner par des enfants qui portaient des moufles issues du commerce équitable, leur vision de la fonte des glaciers avec de la peinture bio à (base de pigments naturels) sur les murs de la bibliothèque municipale.
Tout un symbole.
Mais les enfants sont incontrôlables, et très vite, ils changent de support et s'emparent de toute la matière.
La peinture fuse.
Sur eux, sur la directrice de l'école, Madame Planquet, sur le personnel de la bibliothèque et sur Mr l'adjoint au maire en charge des sports, de la jeunesse et des espaces verts.
Très vite, ce sont Proust, Dostoïevsky, Nothomb, Dumas, Caldwell, Martine, Pa Kin, Hermann Hesse et Pierre Bellemare qui se trouvent maculés, éclaboussés, marqués.

Métaphore ultime de la nature humaine puérile qui quand elle ne maîtrise pas les éléments, préfère accélérer la marche inéluctable de sa propre destruction.

Le tout au son de "A little less conversation" du King.
Grandiose.

Des rixes éclatent.
Les livres volent.
Les CRS arrivent et tentent de maîtriser les casseurs.
Kevin, 8 ans, retient en otage les extensions capillaires de la bibliothécaire en chef.
Les enfants se sont retranchés dans la ludothèque et menacent d'exécuter le Dr Maboule.
A quinze heures trente deux, l'assaut est donné... par les enfants qui veulent accéder au distributeur de barres chocolatées, symbole d'un capitalisme agonisant.
Les CRS sont médusés, leur technique d'appâter les gamins avec des sodas trop riches en sucres n'a pas fonctionné.
Le distributeur est dévissé de son socle tel un tyran et renversé sur le linoléum avec un claquement sourd...

Certes, on pourrait déplorer que l'animation soit reléguée au second plan dès le second plan.
Certes on pourrait critiquer un certain manque de maîtrise dans la réalisation (rappelons tout de même que Bérengère Moustache a eu une côte fêlée durant la charge finale).
Certes on peut objecter qu'elle n'y est en fait pour rien, et qu'elle se trouvait juste au bon moment au bon endroit.
Certes.
Mais c'est oublier que c'est son subconscient qui lui a dicté la mise en place de cette émeute à retardement.
Et qu'elle m'a ramené en voiture après la projo, prenant de son précieux temps (2 jours) pour m'en expliquer les tenants et les aboutissants.
J'ai vraiment hâte de voir son prochain film, où elle a demandé à une maison de retraite de dessiner leur vie "affective", rien qu'avec des condiments, sur le sol de la salle de télé.
Quand je vous dit que j'ai hâte."

Voilà, voilà...


Jules Robert, de Strasbourg

Cher Monsieur,
Je constate que vous ne parlez jamais de naturisme dans votre blog.

Stéphane: Exact, il y a certains mots qui ne sonneraient pas joli joli.

JR: Oui, m'enfin, mais vous parlez d'associations de sosies.

Stéphane: Oui mais pas de sosies nudistes. Pas que je sache en tout cas. Une idée à lancer...

JR: Ce que je veux dire c'est qu'en terme de naturisme, on confond toujours tout.

Stéphane: Vous trouvez? C'est pourtant relativement clair en général.
Visible à l'oeil nu, je veux dire.

JR: Il y a des subtilités, pourtant.

Stéphane: Je vous avoue que je n'ai pas approfondi le sujet.

JR: Il y a des nuances, des différences.

Stéphane: Jusque là je vous suis.

JR: Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes.

Stéphane: Je vous laisse entière responsabilité dans le choix de vos proverbes.

JR: Moi, je prône un naturisme plus radical: qui sont ces gens qui se prétendent naturistes et se baladent avec des chaussettes et des sandales? Adam et Eve ne portaient pas de sandales!

Stéphane: Je ne peux pas vous dire, je les ai très peu connus.

JR: Mon association, "Les Radicaux Nus", prône aussi un naturisme permanent et généralisé.

Stéphane: C'est à dire?

JR: C'est trop facile de se balader à poil au rayon légumes ou de faire du badmington en plein mois de juillet.
Nous, Nudistes purs et durs, nous faisons tout tout nus.
Notre devise:
"De janvier à décembre, en toute saison, en tout lieu et en toutes circonstances: je reste nu. "

Stéphane: Tout un programme. Des exemples pour nos lecteurs qui, je n'en doute pas, veulent en savoir un peu plus.

JR: Vous en voulez des exemples? Je vais vous en donner moi:
Prendre le métro nu, déjeuner nu chez flunch, aller voter nu, rater son bus nu, jardiner nu, sauter en parachute nu, skier nu...
Tenez: j'ai fêté mon premier Noël nu l'hiver dernier. C'était une expérience inoubliable. De l'accrochage des boules et des guirlandes, de la distribution des cadeaux (sans emballage, bien sûr) à la dinde aux marrons en passant par la crèche vivante, tout était magique.

Stéphane: J'imagine. Et vous avez beaucoup... comment dirais-je... d'adhérents?

JR: Nous sommes 17 dans le monde, en comptant ma femme et moi. Mais nous avons dû exclure un membre ce mois-ci.

Stéphane: Pourquoi?

JR: Il portait un slip noir pour un enterrement. Inadmissible.

Stéphane: Bien, écoutez, je suis ravi de vous avoir offert cette tribune pour exposer votre... point de vue, j'espère que vous aurez de nombreux nouveaux... sympathisants, je ferai suivre le courrier.

JR: Non, envoyez moi un mail, mon facteur ne nous donne plus le courrier, il a peur du chien.


Jordan, 19 ans, de Valenciennes:

Jordan: Bonjour, je suis bien chez Stéphane?

Stéphane: Oui, laissez un message.

Jordan: Bin voilà: j'en ai marre des gens qui se trompent de numéro, qui m'envoient des SMS, et à chaque fois c'est pareil, je réponds: "C KI?" il repondent "ET TWA?" et moi je dis "Jordan" et ils disent "R EUR".

Stéphane: Oui, enfin Jordan, ça arrive à tout le monde ce genre de trucs...

Jordan: Tous les jours? Toutes les heures? A chaque instant? J'ai à peine le temps de vider ma boite à messages qui est surchargée en permanence. Je me donne juste trois minutes de pause toutes les quatre heures pour manger un sandwich. Et la nuit c'est pire encore.

Stéphane: Bin , change de numéro.

Jordan: Je l'ai dejà fait 456 fois.

Stéphane: C'est peut être que ton (tes) numéro(s) est (sont) trop(s) facile(s) à(s) retenir(s), ou qu'il ressemble à un numéro connu. C'est quoi ton numéro?

Jordan: Tu te fiches de moi? Tu crois vraiment que je vais donner mon numéro? Tu es vraiment un type sans coeur(s)...

Stéphane(s): Peut-être(s), mai(s) moi je dor(s) la nuit.








Melissa, de Paris

cher Monsieur

Je tiens à vous dire à quel point j'ai été choquée par votre article sur les soldes (les Soldes Olympiques d'été, ndlr).
J'ai mis un an à m'en remettre.


Stéphane: Je vois bien. Je veux dire: je calcule bien.

Melissa: Pour vous ça semble être un jeu.
Moi je suis vendeuse chez ZA...

Stéphane: Pas de marque!

Melissa: Oui, bon:dans un magasin de prêt-à porter d'origine hispanique qui ressemble à Zorro mais avec des A, et je peux vous dire que les vraies victimes là dedans, ce sont les vendeuses.

Pour preuve ce document photographique pris en pleine journée:




Stéphane: Vous voulez dire que parfois, c'est rangé? J'ignorais.

Melissa: Espèce de C.....

Stéphane: Pas de marque!

Melissa: Oui, bon: espèce d'imbécile d'origine belge qui s'écrit comme un canard mais avec un O.
Avouez que c'est scandaleux! Comme dit le proverbe: une chatte n'y retrouverait pas ses jeunes.
Certaines de mes collègues sombrent rapidement dans la boisson.


Stéphane: Je vous conseille en effet d'alerter au plus vite la S.P.A, les A.A. et les Grosses Têtes.

Melissa: Les Grosses Têtes?

Stéphane: Oui. Ils ont sûrement une blague salace à faire avec votre maxime.

Melissa: Je ne comprends pas.

Stéphane: Moi non plus, pas toujours.


Alban: Une séance riche en citations, proverbes et autres maximes qui s'achève donc sur une note positive.

Stéphane: Laquelle?

Alban: C'est que toi aussi tu as parfois du mal à te suivre.

Stéphane: Pour ton augmentation, tu peux toujours courir nu, rêver à poil et te brosser... te brosser.

Alban: Tu e(s) vraiment un type sans coeur...

Stéphane: Bin, tu vois que t'as suivi...