Contrairement aux rumeurs qui circulaient,
Super Jaimie ne fait pas partie du jury.
Le monde entier entendait déjà des voix: des USA à la Belgique, le concept fait tellement mouche qu'on les entendrait presque voler.
On attendait donc avec une certaine impatience, l'arrivée du phénomène en France, puisqu'il rassemble déjà de nombreux fidèles à travers toute la planète...
C'est en effet dans un silence presque religieux que des voix s'élèvent et comme à l'église, on prie pour que les fidèles coachs retournent leur siège.
Seule différence ou spécificité par pays: les candidats du cru, bien sûr, mais aussi le jury, personnage central de la scénarisation du format.
Et on sait que TF1 a un peu ramé pour constituer son quatuor de ténors de la chanson.
Qui allait donc tenir la note face à Cee Lo Green, défriser comme Christina Aguilera, ou faire monter la température comme Adam Levine, leader de "chauds les marrons 5, chauds".
Et quels talents encore enfouis dans les terroirs et les volcans d'Auvergne, sommeillent et attendent patiemment d'entrer en éruption?
Le concept marche.
Les fauteuils fonctionnent.
Et la magie?
Bon on l'a compris, vu que c'est une audition à l'audition, inutile de jouer de sa personnalité avec barrettes, ukulele, moustache ou démarche de tortue.
Même si quelque part on est persuadé qu'ils ne seraient pas passé à côté d'Amel Bent, Amandine, Luce, Julien Doré et Christophe Willem, on ne peut constater que malheureusement dans ce premier exercice, il est difficile de faire dans la subtilité, sans afficher une étendue et une puissance vocale capable de forcer la main aux juges pour qu'ils usent de leurs poings sur le buzzer.
Ou disons-le clairement, le plus sûr est d'envoyer le bois.
Ainsi, une jeune femme qui chante subtilement du Viktor Lazlo pourra pleurer des rivières, rien n'y fera.
Exception: un mec qui chante comme Norah Jones, casse (à juste titre d'ailleurs) la baraque.
Donc pour the Voice, on a intérêt à en donner.
Vite.
Juste.
Et fort, c'est encore mieux.
Même si ça ne suffit pas.
Un bon refrain, ça aide aussi à buzzer, comme ça on le fait à l'attaque de celui-ci, ça passe bien en télé.
Après, si on peut, on doit choisir son coach et ces derniers doivent encore se rôder, entre assurance affichée et suppliques à genoux.
Florent Pagny, Jenifer, Jean-Louis Bertignac et Garou usent tour à tour de leurs charmes, singularités, compétences, et donnent à leur tour de la voix pour obtenir celle des chanteurs, et constituer la meilleure équipe.
Mais attention, c'est un couteau à double tranchant qui pourrait en faire saigner quelques-uns lors de l'étape suivante, la bien nommée "épreuve des duels".
En effet, il faut pouvoir survivre dans une équipe de killers.
Donc, en résumé, comme tous les télé-crochets, on ne peut s'empêcher d'y croire pour les candidats, d'avoir la foi.
On tombe donc rapidement dans l'empathie, la sympathie, voire la psychopathie.
Et il ne faut pas être l'homme qui valait trois milliards pour entrevoir que ce sont de beaux jours, et de belles audiences qui s'annoncent pour TF1 (9 millions pour le premier prime time).
"The Voice", même si vous ne l'avez pas regardé, vous allez en entendre parler.
