Stéphane Custers et un bambi (photo Antonin Guidicci).
Pour ceux qui l'attendaient avec patience depuis 365 jours, voici donc la suite de cette haletante et longue attente saga.
Pour ceux qui n'en n'ont jamais entendu parler, et qui en ont le courage, lire d'abord les précédents épisodes.
Je suis donc toujours en pleine possession de mes moyens, comme en témoigne cette photo (prise par mon ami Antonin) où je pose lascivement avec mon plus grand faon.
Ma version de presque 4.0 comprend même de nombreuses mises à jour, dont une méthode d'anglais facile, 6 ko en moins (sans beurre et moins de sel), une appli "cravate St Laurent vintage", et surtout, surtout: une vie possible sans iPhone...
4. C'est donc définitivement le chiffre " à le mode" (en franglais dans le texte).
Plus que jamais, le bilan de santé, de sapin, de cadeaux et de gloire et beauté s'impose à moi en cette fin d'année et en ce début de journée.
Cela faisait donc quelque temps que j'avais laissé les Forrester à leurs histoires de mode flirtant avec l'inceste.
Et là, je vous rassure, on peut très bien prendre le train en marche, c'est à peine si douze heures ont passé en douze mois.
Il suffit d'identifier les nouveaux frères, soeurs, enfants cachés aux quatre coins des Etats Unis ET à Paris, "Haute Cuture" (avec l'accent) oblige.
Une mère indigne par-ci, une soeur foldingue par là, c'est comme un jeu des 7 familles où on mélange les héros de la mythologie grecque avec les animaux sauvages, sans oublier les voitures de course, airbag, pare-choc, et multiples contusions au visage compris.
Si Eric est toujours marié avec Donna, Stéphanie (alias Rocky Baobab) n'en démord pas et sort les griffes. Et sa vilaine soeur, Pam, qui passe instantanément des Golden Girls à "Vol au dessus d'un nid de cucul", enfile fissa sa tenue de Rambo pour faire le sale boulot.
Brooke, la tigresse, est sur le point d'épouser Ridge, son âme soeur, oncle et grand-père pour la 654322988676 ème fois. A moins qu'il ne soit interrompu pour une vague histoire de polygamie.
Quand à Taylor, elle se transforme en cougar (si ce n'était pas déjà le cas) et jette sa french manucure sur Rick (le fils blondinet de Brooke et d'Eric). Il a changé de tête lui aussi, pour la troisième fois, mais sans l'aide de chirurgiens, lui. Magie.
Mais Taylor, elle va déjà beaucoup mieux et ça se voit rien qu'à ses "cheveux". S'ils ont un fils, il s'appellera Manimal.
Sauf que Stéphanie pousse Taylor dans les bras de Ridge.
Et que Ridge pousse Rick du haut d'un immeuble.
Et Rick révèle à Eric que Ridge a voulu le débrancher à l'hôpital.
Joyeux Noël à tous.
Bridget, quant à elle, et toujours prête à remettre le couvert avec l'ex de sa mère qui après mûre réflexion (il frise la quand même la cinquantaine) est maintenant convaincu que c'est bien la jeune et pas la vieille qu'il préfère. Moi je vous dit que celle-ci, un de ces 4, elle va nous péter une durite, se mettre un lustre sur la tête et chanter Bad Romance.
Bref, une vision toujours aussi affligeante de l'homme, de la femme, et de leurs rapports (sexuels) de force, qui ferait passer "la Guerre du Feu" pour du Woody Allen.
Mais qu'est ce qu'on se marre.
Après cette mise en bouche au collagène, c'est l'heure du traditionnel dej entre "frenemies" (en frenglish dans le texte)/shopping déco de fêtes.
Ils (elles) vous reparlent depuis que "against all odds", vous avez prédit le mariage de Kate Middleton et du Prince William pour 2011.
Vous êtes à nouveau en odeur de sainteté à la basse-cour, question boules de cristal. Vos délires seront des ordres.
Et cette année: place à la FAN-TAI-SIE.
Oubliez le grand barnum des traditions, place à l'imagination.
Sous le plus grand sapin artificiel du monde, des clowns, des ours, des trompettes, des tigres et des feux de Bengale.
On échappera pas à ce cirque, alors en avant pour la grande parade lumineuse.
Pour le repas, c'est la même chose: mettez ce que vous voulez (ou ce que vous pouvez) dans les assiettes, du moment que vous les faites tourner sur une baguette avant de les servir.
On est dans la grande illusion.
Faites sortir un lapin de votre chapon, un bouquet de fleurs comestibles de votre manche, ou une souris d'agneau de la poche de vos invités, ou des puces de votre cheeseburger, plus le mensonge est grand, plus la fête sera réussie.
N'oubliez pas votre habit de lumière.
Il pourra toujours servir de diversion au moment de servir (justement).
Pour ce qui est des cadeaux, comme le dit l'adage: "c'est la présentation qui compte".
Comme Mac, misez tout sur le design et le packaging (en anglais sur l'emballage).
Soyez créatif 4.0 à 4.00 euros.
Après l'iPod et l'Ipad, voici donc:
L'iPied (une paire de chaussettes)
L'iPot (de compote, de chutney ou de confiture "maison")
L'iPet (la cigarette aux herbes de provence qui fait rire même aux blagues miteuses de fin de repas)
L'iPue (un vieil échantillon de parfum)
L'iPâtes (un joli collier de nouilles)
Sans oublier les traditionnels iPhoto (jetable), iPod Nana (idem), et iPod chouxfleur (comestible).
Et surtout, ne lésinez pas sur le papier recyclé et sur le monocycle, encore une fois: du moment que vous assurez le show.
Une belle boîte vide, ou à double fond, c'est aussi ça la magie de Noël (on ne le dira jamais assez).
En résumé:
Que vous ayez un incroyable sapin ou des incroyables talons,
Que vous crachiez du feu ou bouffiez du lion,
Que vous soyez acrobate ou macrobiotique,
David Copperfield ou Oliver Twist,
Ziegfried ou Roy,
Circus tour ou Monster Ball,
Ronald Mc Donald ou Rambo 4.0
Le tout est encore et toujours d'y croire, non?
Je vous vois sous le chapiteau et vous embrasse sous le feu d'artifices.