Non, ce n'est pas ce que vous croyez : cette année : De Profil ne sera pas placée uniquement sous le signe des JO de Paris, et sur la quête d'une médaille.
Même si certains signes semblent l'indiquer...
En effet, il sera difficile pour le parisien, ou même pour le commun des mortels d'ignorer cet événement jadis divin et aujourd'hui téléplanétaire. Surtout dans un contexte aussi tendu que celui que nous connaissons.
Et dans les rues de Paname, dans les transports en commun, sur les terrasses et partout ailleurs, comment vous dire, ça risque aussi d'être tendu, suite au raz de marée attendu. Un exode massif des populations autochtones est annoncé. Let my people go.
Pourtant, la compétition sera ailleurs : celle pour garder un boulot, toucher un salaire, et profiter de tout ce que la vie a de doré à nous apporter. Un soleil qui rayonne, une étreinte qui réchauffe, une rencontre qui éblouit.
Bien plus qu'une place sur le podium, c'est sa place au soleil qu'il faudra donc mériter.
Et à défaut d'une médaille, fût-elle de bronze, c'est un peu de fonte qu'il faudra soulever pour garder la forme et sculpter un corps d'athlète. Ou de sculpteur, à défaut.
Mais surtout, si ce n'est pas pour la gloire et les médailles, c'est surtout pour la santé.
La forme olympique, voilà le vrai trophée.
Et puisqu'on en parle un peu quand même, les JO s'annoncent comment pour les parisiens?
Au delà du fait que les athlètes défileront sur la Seine (on sait pas encore comment) avec des sacs Vuitton (sponsor officiel last minute), que les foules amassées sur les quais (oui, là où il y a les bouquinistes qu'on veut virer) se trémousseront sur du Daft Punk, et qu'il sera à la fois plus cher et plus impossible de circuler dans la capitale pendant les jeux, mais aussi pendant les préparatifs (on parle de QR code pour se déplacer), il y aura, on l'a dit l'option de fuir (vacances déjà posées?) ou de faire des provisions et de se retrancher chez soi (à moins que vous ayez déjà loué? Merci au sponsor officieux : AirBNB).
Personnellement, je n'ai pas encore tout à fait choisi, mais il y a des chances que je m'échappe avant qu'on m'en empêche pour raisons de sécurité. Ne nous voilons pas la face : il n'y a pas que dans les jockstraps des sportifs que ça va être tendu du string.
Entre possibles menaces et tension sociale qui, on le sent va monter avant, la fête risque de ne pas attendre le 14 juillet. Enfin, le 26.
Donc , s'il paraît impossible d'éviter les JO qui vont être OMNIPRESENTS dans les mois à venir, autant ne pas être mauvais perdant, et faire avec.
Tout en se concentrant sur tout à fait autre chose:
La nature, le calme, la volupté. Les rivières d'argent et les soleils d'or. Les aubes roses et les couchés de soleils oranges. Les eaux bleues, vertes, et scintillantes. Les herbes grasses, les fleurs épanouies, les feuillages ombragés.
Tout sauf l'agitation.
Alors que vous soyez au pied de la flamme ou dans les gradins, sur le tatami ou les pieds dans l'eau, dans les couloirs de bus ou du quatre fois cent mètres, dans l'arène d'Olympe ou nu comme un grec dans les îles, que vous luttiez gréco-romain ou juste pour payer les factures, que vous cherchiez à battre en record ou à faire battre votre coeur, que vous soyez amoureux de votre image ou simplement essayez d'aimer votre corps, rien n'est moins important et en même temps indispensable au bien être, même quand on bronze, que l'argent et l'or...
Bonne année 2024 à toutes et tous.
Lire les autres Collages et Médias.
PS: Suivez moi sur FB et Instagram Stéphane Custers.
