Hillary Clinton, hilare et de profil.
Comme on vous le disait encore il y a peu, la Guerre des Biopics bat son plein.
Dernier projet en date et en chantier: "Rodham", sur la vie (qui pour rappel n'est pas finie) de Hillary Clinton.
L'occasion de revenir brièvement sur l'itinéraire d'un char tank chargé.
Née en Illinois, l'étudiante à lunettes de Yale est devenue première dame, puis femme bafouée, sénatrice de l'état de New York, candidate à l'ancien bureau ovale de son mari, et enfin secrétaire d'état.
Et on vous l'a dit, ce n'est même pas fini.
Mais ne vous y trompez pas, Hillary qui a tout d'une grande, n'a rien d'une blonde...
Pour la petite histoire:
Hillary Clinton, avant, c'était un peu un mix entre Mazarin (sans la robe rouge), Lady Mac Beth (sans le sang) et Reese Witherspoon ( sans la candeur californienne).
On savait la première dame de l'ombre très impliquée dans la présidence de son "étudiant de mari".
Mais ça, c'était avant.
Avant le Monica Gate.
Car souvenez-vous, en 1998, Bill avait décidé de jouer une fois de plus du saxophone, mais avec une stagiaire.
Et bien qu'il nie dans un premier temps avoir eu des relations sexuelles avec Miss Lewinsky, on sent bien qu'il n'y a pas de fumée sans cigare.
Contraint aux aveux, le président met sa dame dans une position délicate sur le grand échiquier.
Celle d'une femme comme les autres.
Vulnérable.
Trompée comme un éléphant rose au milieu de la maison blanche.
Mais curieusement, elle pardonne.
Presque sans ciller de ses grandes mirettes bleues.
L'histoire c'est qu'avec le recul, le grand écart de son mari va permettre à la doublure de l'opéra de Washington de devenir danseuse étoile de l'Union Jack.
C'est, et on ose à peine le dire, un moment clef d'une carrière inattendue.
La victoire ne tient qu'à un cheveu:
Dans l'inconscient collectif, le public veut qu'Hillary ait sa vengeance.
Mais ne nous y trompons pas, ce n'est pas celle d'une blonde.
Même hilare, Clinton n'est à pas proprement parler une rigolote de base militaire.
Elle va donc gravir peu à peu les échelons sur le chantier de la reconstruction.
Jusqu'à frôler l'investiture démocrate, coiffée sur le casque d'or par son challenger, un homme jeune pour la fonction, noir, dont le "Yes we can" entrera lui aussi au Capitole.
Elle ne boude pas, et finit par accepter le mandat de secrétaire d'état, multipliant les voyages d'affaires étrangères.
Il y a quelques mois, elle a pris une pause carrière, notamment empêchée par un caillot de sang, qu'elle a évidemment viré sur le champ .
Et on se demande si c'est pour mieux sauter.
Mais si dans la vie, elle a rempli tout ses rôles avec une détermination sans faille, au cinéma qui va bien pouvoir chausser les escarpins à forte carrure de Madame Clinton?
Never ending story:
Pour incarner cet histoire dans fin, mais aux rebondissements cinématodramatiques, il n'y a pas des masses de candidates aux primaires.
Procédons par élimination:
Meryl Streep se remet à peine du décès de la dame de fer.
Kim Basinger est persuadée qu'elle pourrait encore jouer Chelsea Clinton plutôt que sa mère.
Susan Sarandon ne veut pas teindre ses cheveux.
Jodie Foster a dit qu'elle arrêtait.
Julia n'est pas libre, elle trouve que "la vie est belle".
Bref, perso, je ne vois que la britannique Emma Thompson, rompue aux films du genre, puisqu'elle avait déjà excellé dans "Primary Colors", déjà inspiré par le couple présidentiel.
Mais justement, cette suite logique pourrait lui coûter sa place.
On espère en tout cas qu'il y aura deux couples, deux jeunes et deux vieux, juste histoire de voir Ryan Gosling en Bill hantant la bibliothèque du campus, pour convaincre Mlle Rodham de venir jouer de l'instrument à vent dans sa chambre avec lits superposés.
L'histoire, la grande ou la petite, nous le dira...
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