Où le superflu devient essentiel.
On peut faire avec vu qu'on peut pas faire sans.
Le confinement confine à la confiture d'ennui pour certains, aux pattes déconfites pour d'autres.
Toujours est-il que, plutôt que de bisquer en mangeant du homard (il n'y a plus que ça au supermarché), autant faire contre mauvaise friture, bon calamar.
Et surtout, si on sent déjà les poissons arriver demain, on est obligé de remonter le temps, pour ne pas le tuer...
Car je ne sais pas vous, mais moi je n'ai jamais autant passé de temps aux fourneaux dans toute ma vie (parisienne), je n'ai jamais autant pris le temps de tout faire, de la douche à la chambre et de la chambre au salon.
L'appart se demande ce qu'il a fait pour mériter autant de javel, il est déjà complètement refait, mais là il va falloir occuper les lieux différemment, un peu comme si on voyageait dans le temps.
Le silence à la fenêtre est comblé par toutes les musiques qu'on aimait, et qu'on a trop vite oubliées.
Les objets retrouvent une nouvelle vie, une nouvelle place dans votre intérieur.
les pensées aussi prennent toute la place, et on considère vraiment certaines choses, ou certains sites, ou certaines applications comme superflues.
Le superflu, lui au contraire devient essentiel, chaque moment devient une fête à partager (si on a la chance de ne pas être seul(e) avec son chat).
Le moment est idéal pour apprendre: une nouvelle langue, un nouveau livre, une nouvelle insolite, un nouveau jeu, une nouvelle énigme de l'histoire, un nouvel exercice physique, une nouvelle façon de marcher, un nouveau départ.
Bref, en Avril, il est urgent de prendre le temps. Même si on a l'impression de ralentir, ce sera la seule bonne manière de rebondir.
Et si la moutarde vous monte parfois au nez, parce que vous n'en pouvez plus d'être enfermés, faites au moins en sorte que ce soit une moutarde... à l'ancienne.
Bon mois d'Avril à tous, sans blague.
Mon premier livre, Les Carnets du Flamand Rose est disponible online.
Ma Nouvelle Hubert est également disponible online.
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