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2012-11-25

Coca Cola: You can't beat the fashion!




Idéal pour aller courir, ou faire ses courses.


C'est un peu comme si Panzani se lançait dans la joaillerie.
Le géant du soda  vous propose donc de vous rhabiller pour l'hiver.
Du djeuns, du sportswear, en même temps on s'en doutait que la veste chasse manquerait sa cible et ne dépasserait donc pas le stade du prototype.

Mais au delà de la collection elle-même, c'est surtout le phénomène transversal (le mot de la décade) qui m'a interpellé en voyant cette photo publiée sur le facebook d'un pote.

Comme si on avait déjà pas assez perdu le sens des repères, la vie au 21 ème se dessinerait-elle comme une vaste course d'orientation?
Suis-je le seul à avoir "peur" de louper un virage?
Je vous ai perdu? Je m'explique...

Je ne suis pas contre l'idée qu'une marque de boisson fasse des vêtements (si ils ne sont pas une fois de plus cousus par des enfants).
Ni que "tout le monde" se lance dans la téléphonie mobile + fixe+internet+ fibre.
Cela dit j'attends toujours mon forfait 3G  "All Bran " avec débit illimité.

Si je ne suis pas certain de vouloir les porter, ça me fait plutôt marrer d'imaginer des gens se trimballer dans le rayon "boissons gazeuses", habillés comme dans une vieille série de science fiction, genre "L'Âge de Cristal" ou "Battlestar Gallactica".
J'aime bien vivre avec mon temps.
Je vais sur Melty, même si j'ai passé l'âge de m'inscrire.

Ce qui me fait douter, c'est qu'à vrai dire à force de vouloir rester dans le coup, on se sent obligé de tout suivre.
Et en suivant, on devient suiveur.
Et à force de suivre, n'en vient-on pas à subir?

Je n'aimerais pas que ce qui est ludique aujoud'hui vire subitement et, pour utiliser un langage très jeune, "subrepticement" au cauchemar dans le genre "Metropolis".
Ouvre un coca, ouvre du bonheur (à l'impératif, donc).
Genre on fait tout pareil, on est tous pareils, et on file tout droit en baissant là tête.
Ah, c'est déjà le cas?
Pardon, alors j'ai rien dit.

Voilà, en fait: ce que j'ai toujours aimé dans la mode et le style, c'est l'anti-conformisme.
C'est pour ça que je disais à un (autre) pote (oui, j'en ai plusieurs):
Pourquoi acheter du Margiela pour H&M si tu sais que tout le monde aura le même pantalon peint en blanc cet hiver?
Et lui de me répondre: oui mais tout est dans la façon de le porter.
Et il marque un point.

Mais c'est donc la juxtaposition entre le mot mode (et son vent de liberté) et la marque mainstream (se boit très frais, c'est un ordre)  qui m'a donné des frissons.

Mais sans doute je m'inquiète un peu pour rien.
On en reparle dans vingt ans.
Enjoy...

PS: Là dessus, je vais courir. Comme tout le monde.