Jukebox: Bouillon de Culture.

Il y a des choses comme ça qui disparaissent et qu'on regrette.
Et d'autres pas.
Mais parfois, c'est tellement bon dans les deux cas de les exhumer le temps d'une bière et d'un paquet de chips paprika.
On met une pièce de cinq francs, on ferme les yeux et on revoit le clip.
Alors voilà, j'ai déjà mis cinq francs, bu la bière et bouffé tous les chips.
Mais je vous ai gardé le meilleur (et le pire).

Nouveau! Je vous conseille d'ouvrir le clip dans une autre fenêtre pour pouvoir lire et regarder simultanément.

Aujourd'hui: Culture Club/ Karma Chameleon




l'Histoire:
Mississippi 1870. C'est bien marqué en grand, on peut pas le louper.
Mississippi, c'est aussi le nom d'un village situé au bord d'un canal au nord de Londres près de Frozenmiche dans le conté de Rhumeshire.
Mais ça n'a rien à voir.
Sur la berge, au son très typique de l'harmonica, des gens attendent pour embarquer dans le bateau à roue.
Boy George, lui préfère attendre perché sur un gros tas.
Un gros tas de quoi?
Nul ne le sait.
Ils ont bien pris soin de le recouvrir d'une ravissante toile de jute.
N'empêche, avec son costume traditionnel de on ne sait quel folklore, George a des airs de gallinacé.
Sur son tas de... bref.
Le problème c'est qu'il attire les regards et un pickpocket profite de la diversion pour plumer les honnêtes citoyens.
Au rayon plumage encore, des perroquets géants se sont glissés dans la foule.
Ils ont très chaud, manifestement, car ils s'éventent et chassent les moustiques.
(je vous rappelle que nous sommes bien aux USA, et pas en novembre a Frozenmiche).
D'ailleurs tout le monde danse pour ne pas se réchauffer.
Ils se dandinent en fait.
Comme des canards au bord de l'eau.
Sacrement doué ce pickpocket.
Il arrache même les boucles d'oreilles des femmes.
C'est sans doute la chaleur qui anesthésie les lobes.
George a oublié ses maracas, mais fait bien semblant.

Le Pacific Princess arrive enfin!
Tout le monde embarque, y compris la Bande à Basile.
En route pour la Jamaïque! semblent dire les drapeaux.
Dans le spacieux salon d'apparat, on tape la carte.
George (toujours en quarantaine, on ne sait toujours pas pourquoi mais on a une idée) a piqué l'harmonica du vieux monsieur.
Pickpocket a du bol, il a plein de carreaux.
Mais les autres trouvent ça un peu suspect (vu qu'ils en ont aussi plein dans leur jeu).
Boy, derrière le double vitrage, tente de les avertir de la tricherie, mais en vain.
Pickpocket empoche le pactole.
Quand soudain: tout le monde se rend compte de tout!
On découvre le pot au rose!
Les perroquets ont de plus en plus chaud.
On balance le vilain dans les eaux bouillantes du fleuve.
La nuit tombe instantanément.
Les perroquets étaient en fait des agents spéciaux travaillant pour le Moulin Rouge.
Boy a retrouvé grâce aux yeux de tout le monde.
En fait, ce n'était pas lui qui sentait le fumier, mais ce fumier de pickpocket.
Tout le monde se retrouve pour faire les crazy signs du Culture Club Med à l'arrière du bateau.
Mais ils ne voient pas l'iceberg qui ne se profile pas au loin car nous ne sommes pas à Frozenmiche...





Le making of:
De prestigieux historiens se sont penchés sur le scénario pour lui donner toute sa valeur de reconstitution fidèle.
Ce sont eux qui ont travaillé ensuite sur "Xena la guerrière" et "Cendrillon 2" notamment.
Le look de Boy George vient du fait qu'il ne jette jamais rien.
Et qu'il perd toujours tout.
Il a donc joint l'utile à l'agréable.
Beaucoup de récup dans les costumes en général d'ailleurs.
La robe bleue à carreaux vient d'une nappe du resto d'à côté.
Seule la robe rose a été achetée chez "Locacostume" au 6, Rainstreet à Frozenmiche dans le Rhumeshire.
Papy s'est fait mal en s'écrasant l'harmonica dans le nez.
Ce qui explique qu'il disparaît subitement de l'histoire.
Dans la scène de l'embarquement, la dame en blanc à droite est passé très près de la chute mortelle (regardez bien).
Au départ, ils devaient le jeter nu dans le fleuve, mais la température de l'eau étant de 5 degrés, les assureurs ont refusé.
Le clip est un hommage à Tom Sawyer, Bob Marley, Fifi Brindacier et J.J. Lionel (la danse des canards).
Pari réussi.

Le bateau n'étant loué que pour l'aller, ils sont tous rentrés à pied...