Free hugs, téléphone fixe et American Apparel...
Il y a quelques jours, on a failli vous parler de "La Boum", à l'occasion d'une mauvaise chute dans Golden Blog Awards: L'important c'est de survivre.
Bref et puis non.
Mais voilà que boum: Claude Pinoteau, le réalisateur décède d'une "longue maladie "comme on dit dans le jargon du métier.
Et d'imaginer, tandis "qu'il laisse toute une génération orpheline" (jargon oblige toujours) comment sous-titrer pour tous les jeunes d'aujourd'hui, cet étrange objet des années 80 qui commençaient, alors qu'un chapitre s'ouvre pour la génération 2.0.
Un "Back to the Future" spécial pour marquer le coup...
Le lycée Henri IV( Panthéon), par Google Maps
La Boum, c'est un peu comme LOL, sauf que Sophie Marceau joue la fille et pas la mère:
Vic entre au collège Henri IV, mais ils sont en retard, parce qu'ils n'ont pas de GPS.
Ni Google Maps.
Elle entre en classe, où manifestement le divorce est sujet à débat, à l'époque.
Très vite, elle se fait des copains, et ne rêve que d'une chose: être invitée à une "boum", sorte de free party dans un salon, sans drogue, mais avec des danses très planantes qu'on appelle des slows.
Du Daft Punk ou du Justice lent, avec synhé mais sans boum boum, justement.
On se fait un free hug et on tourne jusqu'à ce que, l'alcool aidant, on se roule une pelle.
Et encore, la plupart du temps, ils attendent d'aller au ciné voir "Mad Max", sorte de Prometheus de l'époque, pour s'embrasser.
Même les gays sortent avec des filles, d'ailleurs.
Une autre grande activité des djeuns consiste à monopoliser le téléphone fixe.
Tout le monde était pauvre, et n'avait pas les moyens de se payer un portable avec forfait sms illimités.
Par contre, les arrière-grand-mères sont très performantes.
Elles conduisent comme des malades, sans ceinture de sécurité, prennent des photos en cachette (voir plus haut, pas d'iPhone), et servent aussi d'alibi quand on "fait le mur", expression qui signifie sortir sans permission (comme si on devait la demander).
A l'époque, c'est Sony qui avait le monopole.
Autre accessoire indispensable: le Walkman, ancêtre de l'iPod, mais comme ça coûtait hyper cher en anciens francs, les designers l'ont voulu très voyant.
Ah oui, un truc génial: on peut fumer PARTOUT.
Par contre un truc qui n'a pas changé: les fringues.
Tout le monde s'habille chez American Apparel ou dans les friperies.
Il n'y a que les coiffures qui craignent.
Les mecs ont la mèche Bieber mais dans le cou, sur les oreilles, en dégradé.
Les filles ont les cheveux n'importe comment, pas du tout lissage brésilien, mais c'est classe apparemment.
Mais on ne peut pas s'empêcher de penser qu'ils n'avaient pas beaucoup d'euros.
Et je ne vous parle même pas des meubles de jardin qu'ils mettaient à l'intérieur:
Chaises tressées et étagères en bambou.
Même pas de quoi aller chez Ikea.
No Njut !
Des sauvages, quoi.
D'ailleurs, les ordis doivent être très petits par ce qu'on ne les voit jamais.
Des moeurs et un folklore bizarres, mais des questions et des problèmes de coeur et des histoires de cul, plus ou moins pareils (le sida en moins).
Alors, quand on sort avec quelqu'un sur "Reality", très vite on regarde au dessus de l'épaule pour voir ce qui se présente dans le futur, en pensant: Next!
Lol.