La circulation est fluide...
Hier, c'était un dimanche comme les autres dans le centre de Paris. Je sortais chercher mon pain dans des rues calmes du Marais (le calme avant la tempête de badauds dominicale).
Mais mon oreille, déjà réveillée plutôt par le vol des hélicoptères que par le chant des oiseaux, perçoit des cris provenant de la rue de Rivoli.
Je ne suis pas surpris : C'est dimanche de marathon à Paris...
La circulation est fluide. Un fleuve de coureurs s'étend déjà à perte de vue.
À cette heure encore matinale, ce sont les athlètes chevronnés qui filent dans une urgence mécanique vers le bois de Vincennes (perso je prendrais la une c'est direct).
Rien ne déconcentre ces machines à kilomètres développés. Il n'ont qu'un objectif en vue : la performance. Le bitume se transforme en tapis roulant pour accélérer leur passage. Certains lèvent les pouces sous les encouragements. Rares sont ceux qui viennent taper dans les mains des enfants en bord de chaussée.
La fanfare installée sur la place joue des airs plus ou moins gais (attention à l'effet procession d'enterrement au village, c'est pas la même ambiance).
Le cortège bien vivant continue inlassablement son avancée, comme un anaconda géant dans les rues de la capitale. Et au fil des secondes, le chronomètre affiche une évolution des participants :
Ils sont venus ils sont tous là : Femmes et hommes, jeunes et vieux, d'ici et du monde entier, athlètes rigoureux et coureurs du dimanche, ceux qui sont rouges, ceux qui sont pâles, ceux qui poussent des personnes à mobilité réduite ou des bébés, ceux qui découvrent la ville, ceux qui la filment, ceux qui crachent , ceux qui on un pince nez et ceux qui on déjà des crampes ou un claquage.
Et traditionnellement , au fil de la course arrivent les déguisements :
King Kong (il va avoir chaud lui), Spiderman, Batman et Batwoman (oui oui), un centurion, Bob l'éponge, des M&M's, et même des petits-beurres (ils étaient à croquer ces deux là).
Bref toutes les tailles, toutes les couleurs, toutes les formes défilent sous les yeux des badauds.
Et moi d'imaginer la fanfare jouer "le Zizi "de Pierre Perret.
J'applaudis, j'encourage, je crie avec ma voix du dimanche matin (pire qu'une trompette désaccordée).
Et le mieux, c'est que les coureurs vous remercient.
Je ne finirai pourtant pas la course, un café froid m'attend. Je repars sans crampes mais avec les mains rouges. Avec la banane, et la pèche pour la journée. Mangez cinq fruits et légumes, faites du sport. Mon dimanche à moi a démarré en fanfare. Demain j'irai faire de la marche rapide.
Ce n'était pas un dimanche comme les autres dans le centre de Paris ...
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