
Pour cette série de portraits des comédiens du spectacle, j'ai choisi de manière arbitraire l'ordre alphabétique.
C'est donc Denis Carpentier, qui interprète Marc dans la pièce, qui ouvre la marche.
En plus c'était son anniversaire hier.
Denis Carpentier, c'est un peu comme du play-doh, on peut faire ce qu'on veut avec lui.
Ou plutôt, il peut faire ce qu'il veut avec lui même.
Polymorphe et très physique, il alterne styles et personnages diamétralement opposés, passant du répertoire classique (Roméo) à des auteurs modernes (Mamet, Horovitz, Ribes....)
De la comédie au drame, de "Prophètes sans Dieux" au "Baiser de la Veuve" en passant par" le Laboratoire des Hallucinations", du Huis-Clos (de Sartre) au plein air (de Villers la ville), Denis enchaîne les spectacles depuis sa sortie du Conservatoire de Bruxelles.
L'improvisation, qu'il pratique depuis l'ère pré-acnéenne, lui a ouvert les yeux sur un réel potentiel comique, genre dans lequel il excelle par sa monstrueuse spontanéité.
Avec "les Ex", il fait les "beaux soirs" du café théâtre "le lundi, vous allez rire jeune":
"Amour, Gloire et Batman", "le Prix à Payer", "Denver et Stanza", "Une vie de chien" où il campe Walter Klompus, un joueur de foot hilarant et flamand, et finalement "Tortilla de Patatas", où il crée le rôle de Marc, amoureux transi (et même un brin frileux), sorte de poussin myope qui ne demande qu'à tomber enfin du nid.
Denis Carpentier c'est très simple:
Je ne suis pas objectif, je l'aime, mais je sais que je suis loin d'être le seul...
Stéphane Custers.

Dans "Le Laboratoire des Hallucinations", mise en scène d'E. Deconinck.
photos ©Pop the frog.