Et même si tout ça c'est du bidon...
"Y a des matins comme ça", disait en substance un tube jaune fluo des golden 80's.
Jaune canari comme les oiseaux qui piaffent les les oiseux qui pouffent.
Jaune lumineux comme une météo qui s'annonce dégagée pour le weekend.
Et même que j'aime même pas le jaune, aujourd'hui c'est différent.
C'est irrationnel, cette bonne humeur qui me submerge, et qui j'en suis conscient est un véritable luxe, dont je savoure chaque seconde.
Jaune soleil, et même si tout ça c'est du bidon.
Jaune et con comme Homer Simpson qui découvre la recette du burger.
Jaune cocu et moi Cucu la praline.
Mais je m'en fous....
Je me sens idiot, insouciant.
Prêt à redécouvrir me monde comme un enfant qui rentre à la maternelle.
Je souris à la vie, parce qu'elle semble me sourire ce matin, en tout cas.
Euphorie (passagère, soyons un brin lucide) qui pourrait passer pour de l'inconscience auprès de certains.
Mais on ne peut pas toujours être de mauvais poil, comme une esthéticienne ukrainienne en hiver.
On ne peut pas toujours courber l'échine sous le poids des soucis, comme un haltérophile coréen en pleine descente d'organes.
Il faut parfois s'amuser de la vie, se jouer d'elle, puisque la plupart du temps elle en fait autant (et d'avantage).
"Life is a bitch, so am I" disait une icône des années 80, qui en a presque 60, et fonctionne toujours aux piles Duracell.
D'ailleurs ce n'est pas un hasard si c'est un lapin rose qui faisait la réclame de la célèbre marque alcaline.
Il faut parfois retrouver un aspect ludique, un côté enfantin, pour retrouver l'énergie afin de pouvoir affronter les tracas des adultes.
Les chevaux qui gagnent le tiercé ont tous un jour été "mon petit poney".
Il y a du Punky Brewster , du Fifi Brindacier, du Docteur Snuggles (est l'ami des animaux), du Kermit, du Titi et du Gros Minet en (presque) chacun d'entre nous.
Il faut parfois lâcher la bête.
Etre monstrueusement jovial ne serait-ce pour faire avancer la science.
Et vos projets.
Et je me répète, je n'ai pas de problème grave, je sais, j'ai de la chance.
Mais la moindre des choses, quand on a un privilège, c'est d'en jouir.
Demain le ciel s'obscurcira, et les trompettes de l'apocalypse sonneront deux fois comme mon facteur et mes factures.
Je suis un optimiste con, qui ne s'avoue jamais vaincu.
Mais aujourd'hui, laissez-moi tranquille.
Aujourd'hui, je suis de bonne humeur.
Et j'espère qu'à cet instant de partage, je ne suis plus le seul...
