J'ai reçu "la Bourne" en héritage...
Dernier né d'une franchise qui marche, "The Bourne Legacy" sort aujourd'hui sur vos écrans.
L'occasion, sans l'avoir vu, de décrypter les points forts et les failles du programme "Treadstone" ...
On ne change pas une équipe qui gagne (des millions de $).
Sauf quand on y est contraint.
Matt Damon ne voulais pas, on imagine, que le rôle de Jason Bourne, et son perpétuel instinct de vengeance ne lui colle éternellement à la peau, et soit dans toutes les mémoires jusqu'à sa mort.
Pourtant, nous avons laissé le héros en vie.
Et on ne saura sans doute jamais si il a finalement ouvert une crêperie à Miami, ou un bar à cocktails sur le Mont Saint Michel.
Donc on utilise les ressorts qui ont déjà bien fonctionné dans les trois premiers volets:
Mais vous ne savez pas tout.
On ne vous a pas tout montré.
Vous croyez avoir pigé un truc, mais en fait, pas du tout.
Vous avez juste loupé "l'essentiel".
Jason Bourne, comme le dit la bande annonce, n'était que la partie visible de l'iceberg, le 1.0, le 3G, si vous voulez.
Pendant ce temps, dans un laboratoire secret se trame une tout autre manipulation génétique:
celle de l'adn de Kenneth James devenu l'agent Aaaron Cross, à priori un bon élève, comparé à Jason.
A priori, car on sent bien qu'il va y avoir une boulette dans l'éprouvette.
C'est Jeremy Renner qui a la lourde tâche de reprendre le flambeau, en mettant le feu aux poudres, et en évitant de se brûler les ailes hollywoodiennes fraîchement acquises.
Star montante, oui, mais gare à l'effet Icare.
Pour l'aider on a ramené une partie de l'équipe des vétérans de la CIA:
Albert Finney, Joan Allen, David Strathairn et Scott Glenn jouent ici les "non- expendables".
Et on a appelé les renforts:
Edward Norton le nouveau " bad guy", et Rachel Weiz la nouvelle "bourne girl".
Le problème voyez vous, dans la bande annonce, et on espère que le film ne tombe pas dans ce piège, c'est qu'à force de vouloir nous faire oublier que Jason Bourne /Matt Damon n'est plus là, il finit par briller par son absence.
Comme son nom est sur toutes les lèvres, son ombre plane sur toutes les images.
Quant il fuit, quand il saute, quand il se rebelle.
Et surtout quand il fait panpan, Kenneth.
Donc on espère qu'il ne va pas traîner ça comme un boulet (pour les cascades, c'est dangereux), et plutôt chante avec bonheur: "J'ai reçu, la Bourne en héritage".
On ira donc jeter un oeil dans le viseur pour se faire une idée.
Voilà donc, en tout cas par son machiavélique modus operandi: "j crée chez toi la curiosité et le manque en même temps", au moins une opération que Treadstone n'aura pas foirée.
A moins que?
PS: Mon blog participe aux Golden Blog Awards, catégorie culture généraliste.
Merci de voter si le coeur vous en dit.