Il ne faut pas confondre esprit de compétition et liquidation totale
(Bisounours vampire sérieusement blessé)
En fait tout à commencé par une mauvaise chute samedi soir.
Pour retrouver la veste d'une copine dans un bois tout noir.
Bref.
Trop long à expliquer.
Et puis, du coup, cloué au lit par la force des choses, j'ai cédé à la tentation du blockbuster en VOD.
Alors: Avengers ou Hunger Games?
Autant vous dire que j'avais un tout autre niveau de lecture en voyant Katniss (qui s'appelle comme ça? sérieux) dévaler les talus (trop fastoche), et survivre à ses plaies (easy) dans le remake améridulcoré de "Battle Royale".
Pourtant, j'ai pris un certain plaisir à voir cette diane chasseresse se battre pour éviter de devenir à son tour le gibier.
Même si on est pas absolument certain que cette fable sur le fait de bousiller des autres ados pour survivre soit complètement opportune en ces temps agités.
Il ne faut pas confondre esprit de compétition et liquidation totale.
Et de penser aux nouvelles mythologies, celles de ce début de 21ème siècle encore empêtré dans les croyances du 20 ème étage.
Moi même, ai bien du mal à me défaire de mes vieux démons et merveilles:
Il y a eu les années Star Wars, qui m'ont appris à discerner le bien du mal.
Et ça c'est bien.
Et je ne parle même pas de "La Boum".
Puis les années Dynastie qui m'ont appris le pouvoir des épaulettes.
Entre autres.
Et comment se battre dans une piscine.
Avec des épaulettes.
Bref.
Les années Twin Peaks, qui m'ont rappelé que le mal existe.
Il y a eu les années Beverly Hills, ou comment survivre dans un milieu vraiment très très hostile.
Passons.
Les années Sex & the City, qui m'ont enseigné qu'on peut être célibataire et en faire un métier.
Les années Six Feet Under, qui m'ont appris tant de choses sur moi même, que je dois de temps en temps revoir l'un où l'autre épisode pour m' en souvenir.
Et les autres films, tous les films, leurs héros, leurs quêtes.
Fame, Flashdance, Sacré Graal.
Les ados d'aujourd'hui ils ont quoi pour rêver et se forger?
Transformers, Twilight et Juno?
Où en étais-je?
Ah, oui dans les bois.
La compét'.
Le sort a voulu que cette semaine, je devais m'inscrire aux Golden Blog Awards, catégorie culture généraliste, moi qui ait, comme constaté plus haut une culture plutôt mainstream que ru qui coule dans la forêt.
Bien sûr, je pourrais balancer qu'en guise de nourritures terrestres, je ne matais que du "Fanny et Alexandre" ou du "My Own private Idaho", du Hal Hartley, du Lynch et du Tati, du Woody Allen et du Lubitsch.
Que je ne chante que du XX sous la douche.
Ou que je lis James Elroy aux toilettes.
Mais je ne vais pas tricher.
D'ailleurs, je n'ai jamais d'ailleurs eu l'esprit de compétition.
Surtout avec un sévère ascendant Bisounours.
Et rares sont les trophées sur mon étagère.
Le plus prestigieux reste "500 francs belges à déposer sur un livret d'épargne du Crédit Communal", gagné à 13 ans en dansant sur "Maniac" de Michael Sembello (BO de Flashdance, on y revient).
Donc pourquoi me lancer dans une course que je ne souhaite pas profondément gagner?
Si je connaissais la réponse, je ne me lancerais pas dans l'aventure.
Mais une chose est certaine, c'est dans le souci de partager mon univers avec le plus grand nombre, même limité.
L'important n'étant pas de gagner à la fin, mais comme Katniss, de rester vivant.
Et curieux de tout.
Je compte sur vous (c'est bien ça comme chute?).
Merci de voter si le coeur vous en dit.