Strike the pose...
A l'occasion de la Fashion Week, retour sur les tendances d'hier qui trouvent encore un écho aujourd'hui.
Et aujourd'hui, justement: Le Voguing.
Née dans les quartiers de Harlem, cette danse existait depuis belle lurette, bien avant que Madonna en fasse un de ses morceaux fétiches (si elle en a d'autres)...
Elle consistait donc, dans sa forme élaborée des late 80's/ early 90's, à prendre des poses, façon shooting de Richard Avedon.
Des sortes de "battles" opposaient les différents concurents top models, représentant les différentes "maisons".
The House of Xtravaganza devait, imagine-t-on, se crêper le chignon et défendre à la bombe de laque contre The House of La Beija (noms des figures transgenre de l'époque).
Instead of fighting, you take it out on the dancefloor.
Mais la première fois qu'on en a vraiment entendu parler de ce côté de l'Atlantique , c'est grâce à Malcom Mc Laren (ex punk/producteur des Sex Pistols) qui livrait en 1989 un album concept "Waltz Darlin'" où se mêlaient les samples de valses de Vienne (qu'est ce qu'elles deviennent?) et les balbutiements de ce qui devenait peu a peu la dance, tendance "fermeture du Garage".
L'un des titres phare, mais pas sans fard, "Deep in Vogue", mettait en scène des créatures androgynes donc (c'était nouveau, à l'époque) prenant des poses des plus étudiées, qui faisaient donc à la fois figure de démo (faites comme moi devant MTV) et rendaient hommage au plus célèbre magazine de la planète runway.
L'occasion pour les nostalgiques , même si la vidéo est en noir et blanc, de se rappeler qu'à une époque on mettait du noir et du mauve (la phrase du vieux modeux).
L'occasion aussi de redécouvrir cet album ovni, qui compte autant de morceaux hybrides et déroutants, que de trésors comme le mid tempo et so chic "I Like You In Velvet" (la phrase du disquaire).
Et pour l'avant-garde de réaliser que tout a un passé (la phrase du vieux tout court).
Enjoy!
But sometimes on a legendary night, like the closing of the Garage...
Lire les autres en boucle.
Malcom Mc Laren, Waltz Darling
Epic records.